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Décès en France d'une jeunefille porteuse du virus H1N1 |
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Hospitalisée au CHU de Brest, l'adolescente de 14 ans souffrait également d'une maladie grave, compliquée d'une autre infection pulmonaire sévère. Son décès ne semble donc pas directement lié au virus.
Une jeune fille de 14 ans atteinte du virus A (H1N1) est décédée le 18 juillet, au CHU de Brest, a annoncé jeudi le ministère de la Santé. Il s'agit du premier décès en France d'une personne chez laquelle le virus a été identifié.
Pour autant, sa mort ne semble pas directement liée au virus. «Cette jeune fille souffrait d'une maladie grave, compliquée d'une autre infection pulmonaire sévère, autre que la grippe», prévient l'Institut. Selon Jacques Sizun, professeur de pédiatrie au CHU de Brest, l'adolescente avait également un déficit immunitaire depuis sa naissance. Selon lui, lier son décès à la grippe A est donc «un raccourci».
L'adolescente était arrivée au CHU de Brest le 9 juillet, et avait été précédemment admise à l'hopital Necker à Paris le 5 juin, et encore avant hospitalisé à Morlaix, dans le Finistère.
«A un moment ou à un autre, on devait avoir des décès. Quelle que soit sa sévérité, un virus qui rencontre des personnes particulièrement sensibles, des terrains fragiles, fait des complications qui peuvent aller jusqu'au décès», a réagi Jean-Claude Manuguerra, de l'Institut Pasteur, qui préside le Comité de lutte contre la grippe. «Il faut bien un premier, malheureusement, les statistiques font qu'il y a aussi des morts», a-t-il ajouté.
De leur côté, les ministres de l'Intérieur, Brice Hortefeux, et de la Santé, Roselyne Bachelot, ont appellé à «la vigilance» dans un communiqué commun diffusé jeudi dans la soirée. Tout en rappelant qu'actuellement «en France, le virus H1N1 présente une forte capacité de transmission mais demeure d'une faible virulence».
1.022 cas confirmés ou probables en France
Toutefois, «dès maintenant, le gouvernement se prépare activement à faire face à une vague pandémique en faisant preuve d'anticipation, d'extrême vigilance et d'une totale mobilisation».
La France devient le cinquième pays européen à enregistrer un décès lié à la grippe. Trente et une personnes sont mortes en Grande-Bretagne, 7 en Espagne, une en Hongrie et une première jeudi en Belgique. Il s'agissait d'une femme d'une trentaine d'années qui a succombé à une «double pneumonie d'origine virale».
Mercredi, selon un dernier bilan, la France totalisait 1.022 cas confirmés ou probables, dont 4 cas graves, depuis le début de l'épidémie. On compte 852 cas pour la seule métropole : 556 cas confirmés, auxquels s'ajoutent 296 cas probables qui n'ont pas fait l'objet de tests virologiques.
Au 29 juillet, 31 personnes avaient été hospitalisées, dont 27 sont sortis. Seuls 4 patients adultes (entre 39 et 70 ans) ont nécessité un recours aux soins intensifs : 3 pneumopathies bactériennes et une hypoxémie (abaissement de la pression d'oxygène dans le sang) mal tolérée chez une personne âgée.
Mardi, Roselyne Bachelot avait prévenu que le niveau 6 d'alerte du plan de lutte contre le virus pourrait être décrété en France à la rentrée de septembre. Aujourd'hui, le niveau d'alerte est de 5A sur le sol français. Dernier grade du plan national contre la pandémie grippale, le niveau 6 permet de mettre en œuvre une série de mesures concernant notamment les écoles, entreprises et transports.
François Fillon avait de son coté assuré vendredi dernier que le pays était «prêt» à affronter une pandémie de grippe A(H1N1), qu'il juge «inévitable» en automne.
lefigaro
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