L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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La N-acétylcystéine candidate contre le paludisme?
Des chercheurs portugais viennent de découvrir un mécanisme de défense naturelle contre les formes graves de paludisme. Il consiste à prévenir les effets cytotoxiques de l’hème libre via l’expression d’une enzyme catabolisante. Ces effets sont reproduits chez la souris par un médicament antioxydant communément utilisé en médecine, la N-acétylcystéine.
UTILISERA-T-ON à l’avenir de la N-acétylcystéine pour lutter contre le paludismer01;? Peut-être bien, d’après des scientifiques portugais de l’institut des sciences Gulbenkian. L’équipe dirigée par Miguel P. Soares vient de montrer que ce médicament antioxydant, utilisé comme fluidifiant bronchique et antidote dans les intoxications au paracétamol, permet chez la souris de prévenir les formes graves de paludisme. Les chercheurs sont arrivés à ce résultat en mettant en évidence un mécanisme de défense mis en place par l’hôte, et jusque-là inconnu, pour se prémunir des effets cytotoxiques de la maladie. Ce mécanisme est particulier dans le sens où il ne s’agit pas de détruire le parasite. Ainsi à l’inverse de ce qui peut se passer en cas de très forte réponse immunitaire, par exemple lors d’un sepsis grave, la viabilité même de l’hôte n’est pas mise en jeu.
Éliminer l’hème libre toxique. Miguel P. Soares et ses collaborateurs ont ainsi montré que l’hôte se protège des effets cytotoxiques de l’hème libre en la catabolisant via une enzyme spécifique : l’hème oxygénase 1 (HO-1). En effet, l’hémolyse déclenchée par le parasite Plasmodium libère l’hémoglobine contenue dans les globules rouges. Or il se trouve que l’hémoglobine libre s’oxyde et relargue de l’hème libre aux effets délétères. Les chercheurs ont ainsi observé que des souris mutées n’exprimant pas le gène de la HO-1 et infectées par le parasite mourraient d’hépatite fulminante. Le taux de mortalité était de 100 % chez ces rongeurs de laboratoire alors qu’aucune des souris sauvages infectées ne mourrait (mortalité de 0 %). En empêchant les effets pro-oxydants de l’hème libre, l’enzyme HO-1 évite la mise en apoptose des hépatocytes. De plus, l’équipe a montré que des souris n’exprimant pas HO-1 et traitées par de la N-acétylcystéine n’ont pas présenté de défaillance hépatique grave et ont survécu à l’infection.