L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Les variations génétiques influencent les émotions
Les variations génétiques observées pour le récepteur à l'ocytocine influencent nos comportements émotionnels.Les personnes portant une double copie de l'allèle G sont plus empathiques et moins réactives au stress que les autres.roduite par l'hypothalamus et libérée à la fois dans le cerveau et dans la circulation sanguine, l'ocytocine a une grande influence sur nos comportements sociaux et émotionnels. Ce peptide a en effet pour cible un large éventail de structures et organes du corps tels que l'hippocampe, le cœur, l'utérus ou la moelle épinière.
L'ocytocine joue ainsi un rôle crucial dans des mécanismes physiologiques comme ceux liés à la reproduction, l'agressivité, la sociabilité, la douleur, le stress et bien d'autres encore. Si l'influence de l'ocytocine sur divers de nos comportements est bien étudiée, les coulisses génétiques de ces mécanismes sont encore peu explorées.
Dans une étude publiée dans les Annales de l'Académie américaine des sciences, des chercheurs de l'université d'Oregon, en collaboration avec l'université de Californie à Berkeley, révèlent un lien entre une variation génétique du récepteur à l'ocytocine et la capacité d'empathie ainsi que la réactivité au stress chez l'homme.
Comme tous les gènes, celui codant pour le récepteur à l'ocytocine est composé d'un allèle provenant de la mère et d'un allèle provenant du père. « Il y a deux types d'allèles du récepteur à l'ocytocine, l'allèle A et l'allèle G, expliquent les auteurs. Trois combinaisons génétiques sont dès lors présentes dans la nature : AA, AG ou GG. »
Lors d'expériences effectuées en laboratoire, les chercheurs ont testé la réactivité au stress et à l'empathie de deux cents individus. Face à un écran affichant un compte à rebours avant de déclencher un bruyant son blanc tel celui qui accompagne l'effet « neige » sur un téléviseur déréglé, le rythme cardiaque des personnes ayant une double copie de l'allèle G du récepteur à l'ocytocine augmentait nettement moins que celui des personnes identifiées comme AA ou AG.
Compatir en un seul regard
L'empathie des participants a, quant à elle, été mise à l'épreuve grâce à un test de « lecture de l'état d'âme à travers le regard » créé par Simon Baron-Cohen. « Ce test est utilisé pour discerner à quel point les individus sont capables de deviner l'état émotionnel d'une autre personne à travers le regard », explique Sarina Rodrigues, premier auteur de cette étude.
Ici aussi les participants du groupe possédant les deux allèles G du récepteur à l'ocytocine se sont démarqués des autres : ils commettaient nettement moins d'erreurs que ceux des groupes AA et AG. Mais au cours de ces deux expériences, l'administration d'ocytocine au moyen d'un spray nasal améliorait les résultats de ces derniers.
Ces résultats accréditent l'idée que ces variations génétiques influencent les comportements émotionnels et pourraient expliquer pourquoi certaines personnes sont plus compatissantes ou plus facilement stressées que d'autres.