L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Meilleur pronostic pour le syndrome de Pancoast-Tobias
Le syndrome de Pancoast-Tobias (PT) correspond à une atteinte tumorale de l’apex pulmonaire (sulcus superior). Il s’agit le plus souvent d’un cancer pulmonaire non à petites cellules (CPNPC). Il est rare (5 % de tous les cancers pulmonaires).
Longtemps considéré comme inopérable car difficile voire impossible à extirper, il bénéficie actuellement d’un traitement codifié (chimio-radiothérapie et chirurgie).
Le tableau clinique se résume souvent à des douleurs scapulaires irradiant dans le bras. Il est souvent frustre évoquant un problème rhumatologique ou orthopédique.
Le diagnostic est évoqué sur la TDM et l’IRM et confirmé par la biopsie (le plus souvent guidée sous TDM). Le Petscan n’est pas systématique tant l’évolution reste locale. Un bilan vasculaire et neurologique est demandé en fonction du tableau clinique.
Le traitement a d’abord été simplement radiothérapique. La plupart des patients étant considérés comme inopérables, on traitait surtout les douleurs. La survie était médiocre (toujours inférieure à 20 % à 5 ans).
Puis on y a adjoint la chirurgie avec des résultats meilleurs (survie à 5 ans autour de 35 %).
On utilise maintenant un traitement trimodal (radio-chimiothérapie suivie de chirurgie) qui a permis des résections complètes (>90 % des patients) et une bien meilleure survie à 5 ans : près de 50 % des opérés.
Ses modalités en sont les suivantes :
• Radio-chimiothérapie : association, délivrée en pré-opératoire, de cisplatine et étoposide ou paclitaxel combinée avec une irradiation de 45Gy.
• Chirurgie : l’abord est antérieur en J ou en L (en transmanubrial ou en trans-sternal).
L’atteinte ganglionnaire n’est pas une contre-indication que ce soit pour les N2 (médiastin) voire les N3 (sus-claviculaire). L’atteinte vasculaire ne constitue pas un obstacle puisque toutes les résections avec remplacements sont possibles. L’atteinte nerveuse est plus critique et représente le plus souvent une ligne rouge surtout quand elle est constatée en per-opératoire (encore que certains aient réséqué les branches les plus basses du plexus cervical –C8 et T1- avec des séquelles inévitables). L’atteinte vertébrale n’est pas rédhibitoire puisque l’on peut réaliser des résections allant de la simple laminectomie à la vertébrectomie totale.
L’absence de Claude Bernard-Horner, une résection R0, des marges négatives en cas de résection majeure, sont des facteurs favorables. Les récidives locales sont fréquentes : elles seraient inférieures à 30 % avec le traitement trimodal, de 30 à 40 % avec l’association radio-chimiothérapie et de plus de 70 % avec la radio ou la chimiothérapie seule.
Les métastases cérébrales sont fréquentes (environ 25 %).
En conclusion, le traitement combiné trimodal a amélioré la prise en charge et le pronostic du syndrome de Pancoast-Tobias.
Dr Roland Charpentier, JIM
Tamura M et coll. : Current treatment paradigms of superior sulcus tumors
Eur J Cardiothorac Surg., 2009 ; 36 : 747-753