L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Neuro-imagerie d’un trouble de l’image
La dysmorphophobie (body dysmorphic disorder) est un problème psychiatrique où les individus sont obsédés par des défauts relatifs à leur apparence, et concernant en particulier leur visage. La physiopathologie de ce trouble reste énigmatique, bien que certaines recherches suggèrent l’existence de perturbations dans le traitement des informations visuelles.
Pour confirmer cette thèse, une étude californienne (portant sur 17 patients avec dysmorphophobie au sens du DSM-IV et 16 sujets-témoins âgés de 20 à 48 ans) a recouru à l’imagerie fonctionnelle du cerveau par résonance magnétique, réalisée pendant que les intéressés examinaient soit une photographie de leur propre visage (vu de face avec une expression neutre), soit une image-contrôle.
Les clichés de lui-même montrés au sujet sont de trois types : normaux (sans transformation) ou altérés de façon à donner soit une image en haute résolution spatiale, soit en faible résolution spatiale. Cette étude montre que les sujets avec dysmorphophobie présentent une « hyperactivité relative » touchant le cortex orbito-frontal et le noyau caudé, quand ils voient l’image (non modifiée) de leur propre visage. Au contraire, une hypoactivité relative affecte le cortex occipital gauche pendant qu’ils regardent des photographies en faible résolution spatiale. Les différences observées dans l’activité des systèmes fronto-striataux (mais non dans celle du cortex visuel) sont fonction de l’aversion alléguée pour l’image de leur visage, alors que la sévérité constatée des symptômes de dysmorphophobie est corrélée à la fois avec l’activité des circuits fronto-striataux et avec celle du cortex visuel (centre intégrateur de la vision).
Selon les auteurs, ces résultats confirment que la dysmorphophobie s’accompagne effectivement d’anomalies dans le fonctionnement des processus visuels et dans celui des systèmes fronto-striataux. Cette hyperactivité des circuits fronto-striataux semble associée à la fois à la répugnance pour sa propre image et à des troubles (comportements et pensées) de type obsessionnel-compulsif. En résumé, une imagerie (médicale) pourrait éclairer ainsi le mécanisme d’une pathologie de l’image (mentale) de soi.
Dr Alain Cohen, JIM
Feusner JD et coll. : Abnormalities of visual processing and frontostriatal systems in body dysmorphic disorder. Arch Gen Psychiatry 2010; 67: 197-205.