L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Un continuum anxieux ?
Dans la nomenclature actuelle, les phénomènes anxieux concernent principalement 5 catégories nosographiques : l’attaque de panique (panic disorder), l’anxiété diffuse (generalised anxiety disorder), les phobies (phobias), les troubles obsessionnels compulsifs (TOC : obsessive–compulsive disorder), et le stress post-traumatique (PTSD : post-traumatic stress disorder).
Bien que de nombreuses études aient déjà évalué la part respective des facteurs génétiques et des facteurs d’environnement dans le déterminisme de certains de ces troubles, aucune n’avait encore porté jusque là, semble-t-il, sur l’ensemble de ces cinq catégories de troubles anxieux.
Concernant près de 3 000 jumeaux adultes nés en Norvège entre 1967 et 1979, une étude américano-norvégienne confirme que ces 5 troubles impliquant l’anxiété partagent tous des facteurs de risques génétiques et environnementaux. Comparativement aux phénomènes anxieux pris séparément, la susceptibilité potentielle pour l’ensemble de ces pathologies avec anxiété s’est révélée « sensiblement plus marquée par l’hérédité » (substantially more heritable).
Ces conclusions plaident, estiment les auteurs, pour « une cohérence étiologique » en matière de pathologies liées à l’anxiété, traduisant l’existence d’un facteur commun. Les troubles obsessionnels compulsifs et le stress post-traumatique semblent toutefois se démarquer des trois autres troubles anxieux, car ils seraient moins rattachés à ce facteur commun, mais à des influences génétiques plus nettes. On estime ainsi généralement qu’en matière de TOC, le facteur héréditaire serait une vulnérabilité familiale, une prédisposition à développer des comportements obsessionnels et compulsifs, en réaction à certains aléas en rapport avec l’environnement. Quelle que soit l’interprétation donnée à cette étude (mise en évidence d’un continuum morbide entre les diverses manifestations identifiées de l’anxiété ?), elle offre l’opportunité d’actualiser la section consacrée aux troubles anxieux dans le (prochain) DSM-V.
Dr Alain Cohen, JIM
Tambs K et coll. : Structure of genetic and environmental risk factors for dimensional representations of DSM–IV anxiety disorders. Br J Psychiatry 2009 ; 195 : 301-307.