L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Prévoir les extubations imprévues
Dans les unités de réanimation, la sécurité des patients est menacée par de nombreux risques. Une des complications graves pouvant survenir chez des malades intubés et ventilés est l’extubation imprévue, qu’il s’agisse d’une auto-extubation ou d’une extubation accidentelle.
Afin de définir les patients les plus à risque d’une extubation dans ces circonstances, les auteurs ont élaboré, puis proposé via internet un questionnaire divisé en trois parties. La première collectait les données démographiques du répondeur. La seconde proposait de choisir différentes situations à risque d’extubation imprévue, ainsi que des questions « ouvertes ». La dernière partie exposait deux cas cliniques d’extubation non prévue et les soignants devaient se prononcer sur les concepts d’erreurs médicales et d’évènement secondaire grave compromettant l’évolution du patient.
Cette enquête a été envoyée à 6 000 membres d’une société savante de soins intensifs et 2000 infirmiers de soins intensifs également. Au total, 1 976 réponses ont été obtenues dont 605 de la part des médecins, 870 des infirmières et 419 des kinésithérapeutes. Quatre-vingt-huit pour cent de ces professionnels travaillent aux Etats-Unis.
La majorité des répondeurs considèrent le déplacement vers l’extérieur du tube endo-trachéal de 3 cm, voire 2 cm si cela est associé à la présence de fuite d’air, comme une situation à risque d’extubation non prévue. D’autres facteurs de risque ressortent comme l’absence de contention physique (72 % des répondeurs), le rapport infirmier/patient de plus de 1/3 dans l’unité de soins (60 %), les transports en dehors de l’unité (59 %), une sédation allégée (43 %) et les radiographies faites au lit du patient (29 %). De plus, la plupart des soignants interrogés (71 %) considère le retrait accidentel de la sonde nasogastrique comme un facteur de risque de même que les tentatives du patient de tirer sur sa sonde endotrachéale (87 %).
Concernant la perception des soignants des deux cas cliniques d’extubation non prévue, celle-ci varie selon la catégorie professionnelle, les infirmiers et les médecins ayant davantage tendance par rapport aux kinésithérapeutes à considérer ces évènements comme résultant d’erreurs.
Pour les auteurs, cette enquête représente les premiers pas vers une mise en évidence, telle que les soignants les perçoivent, des facteurs de risque d’extubation non prévue. Ainsi qu’ils le soulignent, il est nécessaire toutefois de valider ces résultats par des études d’observation longitudinales de cet évènement indésirable au sein des services de réanimation.
Dr Béatrice Jourdain, JIM
Tanios MA et coll : Can we identified patients at high risk for unplanned extubation ? A large scale multidisciplinary survey. Respir Care, 2010 ; 55 : 561-568