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Insuffisance cardiaque, le défi du progrès |
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| On meurt moins d'infarctus, mais on peut apprendre à vivre avec des séquelles.
«On peut être jeune sportif et, à la suite d'un infarctus sur le terrain de football, se retrouver insuffisant cardiaque en attente d'une greffe à 30 ans. Contrairement à une idée reçue, l'insuffisance cardiaque n'est pas toujours une maladie d'usure et de gens âgés», prévient le Pr Yves Juillière, cardiologue au CHU de Nancy.
Cette atteinte de la fonction cardiaque qui retentit sur tout l'organisme ne se manifeste que tardivement, par un essoufflement croissant à l'effort, une fatigue, un cœur rapide et un œdème des jambes. «Le cœur ne joue plus correctement son rôle, parce qu'il n'arrive plus à se contracter efficacement pour envoyer le sang dans tout l'organisme (on parle alors d'atteinte systolique) ou parce qu'il ne se remplit plus correctement (c'est l'insuffisance diastolique).» La première atteint des malades de tous âges, la seconde surtout les plus âgés, mais les symptômes sont les mêmes.
La maladie est classée en quatre niveaux de gravité croissante, allant de la classe 1 ( forme légère) à la classe 4, caractérisée par un essoufflement au repos ou au moindre effort, et une espérance de vie écourtée.
En France, 100.000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. «L'incidence de l'insuffisance cardiaque est directement liée à l'âge. Stable avant 55 ans, elle augmente au-delà en raison de l'espérance de vie accrue et des progrès médicaux: on meurt moins qu'avant d'infarctus, de maladies valvulaires ou d'hypertension, mais on survit avec une séquelle, l'insuffisance cardiaque, qui n'avait pas le temps de se révéler auparavant», explique le Pr Alain Cohen-Solal, chef du service de cardiologie à l'Hôpital Lariboisière (Paris).
Une personne de plus de 80 ans sur dix souffre d'insuffisance cardiaque. Cette maladie chronique évolue lentement et par poussées. «Ces exacerbations ont presque toujours les mêmes causes: écart de régime, arrêt de traitement, poussée d'hypertension, fièvre, grippe, trouble du rythme cardiaque… sont à l'origine de réhospitalisations fréquentes.»
Principale cause de l'insuffisance cardiaque: les maladies cardio-vasculaires. Avec au premier rang l'infarctus du myocarde et la maladie coronaire, responsables de 50% des cas, devant les atteintes cardiaques dues à l'hypertension et celles des valves du cœur. Les facteurs de risque cardio-vasculaire (hypertension, diabète, obésité, tabac) sont donc aussi ceux de l'insuffisance cardiaque : 30 à 40% des insuffisants cardiaques ont un diabète. Parmi les autres causes, l'alcool et certaines chimiothérapies anticancéreuses.
Epaississement du cœur
Le diagnostic, souvent tardif, est désormais facilité par deux examens : le dosage sanguin du BNP, un peptide sécrété par le cœur lorsqu'il est distendu par l'effort, et l'échographie cardiaque. Dans l'insuffisance cardiaque classique, le cœur n'arrive pas à se contracter correctement et ne se vide qu'à 35 ou 40% au lieu de 65% pour un cœur normal. Moins il se vide, plus le pronostic est sévère.
Le cœur cherche à compenser la pression en amont en s'épaississant puis en se dilatant. Ce «remodelage» adaptatif, d'abord bénéfique, devient ensuite néfaste. Les médicaments peuvent le limiter et parfois à le faire régresser. «C'est le cas notamment des inhibiteurs de l'enzyme de conversion (ou IEC) et des bêtabloquants, mais ils n'agissent qu'après plusieurs mois. Des diurétiques sont donc aussi prescrits pour soulager l'essoufflement du malade», explique le Pr Juillière.
La baisse de débit sanguin due à l'insuffisance cardiaque provoque aussi une constriction des artères et une rétention d'eau et de sel qui majorent à la longue la maladie. Les IEC et d'autres médicaments, les sartans, inhibent la rétention hydrosodée, tandis que les bêtabloquants empêchent la constriction artérielle. Dans la maladie terminale, la pose d'une assistance ventriculaire pour aider le ventricule à pousser le sang et, avant 60 ans, la greffe cardiaque sont les ultimes solutions.
La bonne nouvelle, c'est que la mortalité a diminué depuis dix ans. «Peu de maladies cardiaques ont autant bénéficié de nouveaux traitements et l'arrivée successive des IEC, des bêtabloquants, des sartans ont apporté chacun un gain important en survie, souligne le Pr Cohen-Solal. Et aussi grâce à la resynchronisation cardiaque qui a beaucoup réduit le nombre des morts subites.»
Conséquence : peu de nouveaux médicaments. «Les progrès viendront surtout de la prévention, de l'éducation thérapeutique des patients et d'un diagnostic plus précoce», insiste le cardiologue. Et qui sait, un jour, peut-être des cellules souches…
Le Figaro |
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