L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Une forme d’insuffisance cardiaque expliquée par l’analyse du génome
Une étude internationale, coordonnée par deux équipes de l’Inserm, vient d’identifier les déterminants génétiques de la cardiomyopathie dilatée. Basés sur l’analyse du génome total des malades, ces travaux publiés dans l’European Heart Journal suspectent des altérations des processus de détoxification. Ils ouvrent la voie à de nouveaux outils de diagnostic et de traitement dans cette pathologie grave du cœur, cause majeure d’insuffisance cardiaque sévère.
La cardiomyopathie dilatée est une pathologie grave du cœur dont l’origine est mal connue. Elle se traduit par une dilatation des cavités cardiaques et représente une source majeure d’insuffisance cardiaque, c’est-à-dire une incapacité du cœur à assumer sa fonction de pompe et alimenter les tissus. Dans la plupart des cas les patients atteints nécessitent une transplantation cardiaque.
En comparant le patrimoine génétique de plus de 2000 malades souffrant de cardiomyopathie dilatée et de plus de 2000 sujets témoins, des chercheurs de différents pays européens viennent de faire une découverte importante. Des variants d’un gène (BAG3), situé sur le chromosome 10, sont associés à l’apparition de la cardiomyopathie dilatée, soit pour la favoriser, soit plus rarement (20 % de la population) pour en diminuer le risque de moitié. Les chercheurs ont également repéré 6 mutations de ce gène, responsables des formes familiales de cardiomyopathies dilatées. Or, ce gène commande la production d’une protéine fortement exprimée dans le muscle cardiaque et intervenant dans le processus de "nettoyage" des cellules vieillissantes ou soumises à un stress.
« Le développement de la cardiomyopathie dilatée pourrait donc être facilité par une altération de la voie de détoxification. Ce qui rendrait les cellules musculaires cardiaques de ces patients plus sensibles aux stress de tous ordres », explique Éric Villard, premier auteur de cette étude (Unité Inserm Génétique, pharmacologie et physiopathologie des maladies cardiovasculaires). Un concept nouveau, car on pensait plutôt jusqu’ici que la cardiomyopathie dilatée mettait en jeu des anomalies de la contraction des cellules musculaires cardiaques. L’étude a également identifié un 2ème gène, qui pourrait être impliqué dans la détection à l’intérieur des cellules des protéines dégradées ou mal formées.
Ces travaux élargissent les possibilités de diagnostic génétique à l’intérieur des familles de patients avec une cardiomyopathie dilatée et suscitent l’espoir de retarder un jour la maladie en restaurant le processus de détoxification altéré. Les scientifiques français poursuivent aujourd’hui une collaboration avec les cardiologues de l’hôpital de la Pitié-Salpétrière de Paris pour déterminer si ces anomalies des processus de détoxification jouent un rôle dans des formes d’insuffisance cardiaque plus fréquentes, comme celles consécutives à un infarctus du myocarde ou favorisées par le vieillissement.
Source :
Villard et coll. “A genome-wide association study identifies two loci associated with heart failure due to dilated cardiomyopathy”. European Heart Journal April 1, 2011