Une équipe de chercheurs vient de découvrir un marqueur du risque de métastases pulmonaires chez les femmes atteintes d'une tumeur mammaire. L'inactivation de ce gène bloque la croissance de la tumeur et le développement de ces métastases.
L’équipe Inserm 735 de l’Institut Curie (Saint-Cloud) vient de découvrir un marqueur du risque de métastases pulmonaires chez les femmes atteintes d’un cancer du sein. Il s’agit du gène Kindlin-1 qui régule l’une des voies de signalisation déréglée dans les cellules tumorales.
Le taux d’expression de ce gène indique si les femmes souffrant d’une tumeur mammaire présentent ou non un risque important de métastases pulmonaires. Dans leurs précédents travaux, les scientifiques avaient identifié une signature composée de 6 gènes, déjà jugée caractéristique de ces métastases.
Bloquer la croissance tumorale
Parmi ces gènes, pourquoi Kindlin-1 est-il devenu l’objet de leur attention ? « Il existe un lien réel entre l’expression de ce gène et le développement de métastases pulmonaires chez les patientes atteintes d’un cancer du sein, explique Keltouma Driouch, qui a piloté cette étude. En éteignant ce gène dans des modèles animaux, nous avons pu bloquer la croissance tumorale et le développement des métastases pulmonaires. »
Au-delà de son rôle pronostique pour les métastases pulmonaires chez les femmes souffrant d’un cancer du sein, Kindlin-1 ouvre une piste potentielle vers une nouvelle thérapie ciblée. « Tout laisse à penser que ce gène est à la croisée des chemins de plusieurs voies de signalisation, et notamment celle régulant le facteur de croissance TGFβ, participant à la transformation tumorale et à son développement. »
futura-sciences.com
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