Sujet de la discussion : MedeSpace.Net :: MERS-Cov: Conseils OMS aux pélerins

Publié par limala le 15-08-2013 18:09
#1

Conseils aux pélerins concernant le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV)


Conseils provisoires de l’Organisation mondiale de la Santé à propos du MERS-CoV aux pèlerins se rendant dans le Royaume d'Arabie saoudite


I. Introduction


Une flambée de coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV), signalée pour la première fois en 2012, a touché neuf pays à ce jour. L’OMS coordonne la réponse mondiale à ce virus émergeant en application du Règlement sanitaire international (RSI 2005). Cette note fournit des orientations aux autorités nationales des pays d’origine des pèlerins qui viendront dans les mois à venir accomplir l’Omra ou le Hadj, pour leur permettre de prévenir, détecter et prendre en charge les cas importés de MERS-CoV. Actuellement, le risque pour un pèlerin individuel de contracter le MERS-CoV est considéré comme très faible.
II. Communication efficace des informations à propos des risques

Il importe que les pays utilisent tous les moyens pratiques et efficaces possibles pour communiquer des informations sur une série de questions avant, pendant et après l’Omra et le Hadj, à l’ensemble des catégories d’individus clés, dont:

les voyageurs venus accomplir l’Omra ou le Hadj, et en particulier les groupes vulnérables parmi cette population;
les responsables de la santé publique;
le personnel soignant chargé de prendre en charge les pèlerins malades;
les secteurs des transports publics et du tourisme; et
la population générale.

2.1 Mesures à prendre avant l’Omra et le Hajj

Les pays devront aviser les pèlerins que la préexistence chez eux d’une pathologie majeure (maladie chronique telle que diabète, affection pulmonaire chronique ou déficit immunitaire, par exemple) peut augmenter la probabilité qu’ils contractent une maladie, et notamment une infection à MERS-CoV, au cours de leur voyage; ils devront donc consulter un prestataire de soins avant de partir pour qu’il évalue les risques et la pertinence du pèlerinage.
Les pays devront communiquer aux pèlerins en partance et aux organismes de voyage des informations sur les précautions sanitaires générales à prendre par les voyageurs,1 qui diminueront le risque d’infection en général, et notamment le risque de contracter une grippe ou une diarrhée du voyageur. Il convient d’insister sur:
le lavage fréquent des mains à l’eau et au savon. Lorsque les mains ne sont pas visiblement sales, il est possible d’utiliser une solution hydro-alcoolique;
le respect des bonnes pratiques de sécurité sanitaire des aliments, en évitant notamment de consommer de la viande insuffisamment cuite ou des aliments préparés dans des conditions non hygiéniques ; et sur le lavage approprié des fruits et des légumes avant leur consommation;
le maintien d’une bonne hygiène personnelle;
l’évitement de tout contact non indispensable avec des animaux de ferme, domestiques ou sauvages.
Des conseils sanitaires devront être mis à la disposition de tous les voyageurs partant pour l’Omra ou le Hadj en collaborant avec le secteur des voyages et du tourisme et en plaçant les notices correspondantes en des endroits stratégiques (agences de voyage ou points de départ dans les aéroports, par exemple).
différents types de communications, tels que des messages d’alerte sanitaire à bord des avions et des bateaux, ainsi que des banderoles, des brochures et des annonces à la radio aux points d’entrée internationaux, peuvent aussi être utilisés pour atteindre les voyageurs.
les conseils aux voyageurs devront inclure les informations disponibles actuellement sur le MERS-CoV et des recommandations pour éviter de tomber malade pendant le voyage.
On distribuera aux praticiens et aux établissements de soins les recommandations actuelles de l’OMS ou leurs équivalents nationaux sur la surveillance,2 les mesures pour prévenir et combattre les infections3 et la prise en charge clinique des infections à MERS-CoV.4
Les pays devront s’assurer qu’ils disposent de services de laboratoire appropriés pour rechercher le MERS-CoV et que les informations concernant ces services et les mécanismes d’orientation clinique sont connus des prestataires et des établissements de soins.
Le personnel médical accompagnant les pèlerins devra disposer d’informations et de recommandations actualisées sur le MERS-CoV, et notamment sur la façon de reconnaître les signes et les symptômes précoces de l’infection, les groupes considérés comme à haut risque et la procédure à suivre si l’on repère un cas présumé, ainsi que sur les mesures sanitaires simples pour réduire la transmission.

2.2 Mesures à prendre pendant l’Omra et le Hadj

Aux voyageurs chez lesquels apparait une maladie respiratoire aiguë importante, accompagnée de fièvre et de toux (suffisamment graves pour entraver les activités quotidiennes habituelles), on conseillera:
de limiter le plus possible leurs contacts avec les autres, de manière à prévenir leur contamination;
de se couvrir la bouche et le nez avec un mouchoir en papier lors des accès de toux et des éternuements, de se débarrasser de ce mouchoir avec les ordures et de se laver ensuite les mains ou, si cela est impossible, de tousser ou d’éternuer dans le haut des manches de leurs vêtement, et non dans leurs mains;
de signaler la situation au personnel médical accompagnant le groupe ou aux services de santé locaux.

2.3. Mesures à prendre après l’Omra ou le Hadj


On avisera les pèlerins retournant dans leur pays que s’ils contractent une maladie respiratoire aiguë importante, accompagnée de fièvre et de toux (suffisamment graves pour entraver les activités quotidiennes habituelles) dans les deux semaines suivant leur retour, ils devront demander un avis médical et prévenir immédiatement les autorités sanitaires locales.
On avisera les personnes ayant eu des contacts étroits avec un pèlerin ou un voyageur atteint d’une maladie respiratoire aiguë importante accompagnée de fièvre et de toux (suffisamment grave pour entraver les activités quotidiennes habituelles) et qui eux-mêmes contractent une telle maladie, de notifier ces faits aux autorités sanitaires locales pour faire l’objet d’une surveillance en tant que cas potentiel de MERS-CoV.
On alertera les praticiens et les établissements de soins sur la possibilité d’une infection à MERS-CoV chez les voyageurs revenant de pèlerinage avec une infection respiratoire aiguë, notamment lorsqu’ils présentent de la fièvre et de la toux ainsi qu’une affection touchant le parenchyme pulmonaire (pneumonie ou syndrome de détresse respiratoire aigu, par exemple). Si la présentation clinique oriente vers un diagnostic de MERS-CoV, on procèdera à une recherche en laboratoire5,6 de ce virus, conformément à la définition de cas de l’OMS7 et on appliquera des mesures pour prévenir et combattre les infections. Les cliniciens devront aussi être prévenus de la possibilité de présentations atypiques chez les patients immunodéprimés.

III. Mesures aux frontières et dans les transports

L’OMS ne recommande ni restrictions aux déplacements ou au commerce, ni dépistage aux points d’entrée.

L’OMS encourage les pays à faire connaître largement ces conseils aux voyageurs pour réduire le risque d’infection à MERS-CoV chez les pèlerins et les personnes associées à leur voyage, y compris les exploitants des moyens de transport et le personnel au sol, ainsi que la nécessité d’un auto-signalement de la maladie par les voyageurs.

En application du Réglement sanitaire international (RSI), les pays devront s’assurer que des mesures de routine sont en place pour évaluer les voyageurs malades repérés à bord des moyens de transport (avions et bateaux) et aux points d’entrée, tout comme des mesures pour transférer sans risque les voyageurs symptomatiques vers des hôpitaux ou des établissements désignés en vue de les évaluer cliniquement et de les traiter.

Si un voyageur malade est présent à bord d’un avion, on pourra recourir au formulaire de localisation8 de passager. Ce formulaire est utile pour recueillir des informations sur les contacts des passagers, lesquelles seront utilisées pour le suivi si nécessaire.

Publié par Administrateur le 16-08-2013 09:13
#2

http://www.thelan...cle_upsell

Publié par limala le 18-08-2013 14:48
#3

Merci beaucoup pour l'article.
Alors que le doute persiste sur la transmission du nouveau coronavirus, voilà que cette équipe composée de 24 chercheurs travaillant dans 7 pays différents, met en évidence un nouveau réservoir du virus, qui est le dromadaire.

Edité par limala le 18-08-2013 16:51

Publié par Administrateur le 19-08-2013 11:34
#4

Cette identification est importante surtout que ce Virus est de plus en plus virulent avec toutes les mutations qui peut faire..

La question es ce que les décideurs lisent ou ont ceux lisent pour eux ces revues scientifiques et ces articles?

Publié par limala le 19-08-2013 23:32
#5

Est-ce que les décideurs sont au courant? j'espère bien!
Par contre, même si des mesures sont prises (notification des cas, mesures d'hygiène individuelle et collectives...), l'adhésion des acteurs de la santé, à tout les niveaux, ne peut pas toujours être garantie...