Optimisme du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme
Publié par La Pharmacienne le Mai 06 2010 14:07:43




L'élimination presque totale de la transmission du virus du sida de la mère à l'enfant est réalisable, à échelle mondiale, d'ici à 2015, tout comme une spectaculaire de réduction des décès liés au paludisme. Quant à la diminution de moitié de la fréquence de la tuberculose, toujours d'ici à 2015, elle semble possible. Ces trois bonnes nouvelles ont été annoncées hier par les responsables du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Depuis sa création, en 2002, ce partenariat entre gouvernements, société civile, secteur privé et communautés affectées est devenu l'une des principales sources de financement des programmes de lutte contre ces trois maladies, avec 19,2 milliards de dollars US attribués à plus de 600 programmes répartis dans 144 pays. À ce jour, ils ont permis de sauver 4,9 millions de vies.


"Un monde dans lequel plus aucun enfant ne naît séropositif est véritablement possible d'ici à 2015", a insisté le professeur Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial. D'autre part, la fréquence des décès liés au paludisme a été réduite de cinquante pour cent dans un grand nombre de pays au cours des deux années passées. Dans aucun autre domaine de développement, précise ce spécialiste, "nous n'avons assisté à une corrélation aussi rapide entre les investissements de la part des donateurs et les résultats escomptés".


"Le Fonds mondial a des exigences de résultats ; ce rapport montre clairement que les investissements mobilisés par la communauté internationale font réellement une différence", a ajouté Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA. Néanmoins, la pandémie de sida est loin d'être terminée dans nombre de pays. Et, sans un financement total des besoins du Fonds mondial, le rêve de voir tous les hommes et toutes les femmes accéder à la prévention du VIH, aux traitements et au soutien pourrait retomber. Et il risquerait de laisser place à un cauchemar : la vie de millions de personnes, qui bénéficient actuellement de traitements, serait mise en jeu et un grand nombre de femmes enceintes ne pourraient plus protéger leur bébé d'une transmission du virus lors de leur accouchement.


Le Point.