l'hepatite en algerie
Publié par hammar le Novembre 22 2008 20:36:54
1,5 MILLION D'ALGéRIENS PORTEURS DU VIRUS ALERTE à L'HéPATITE...

Nouvelles étendues
Propagation inquiétante de l’hépatite C dans toutes les régions du pays. Cette maladie virale qui commence, selon les spécialistes, à devenir endémique à l’est du pays, représente 50% des hospitalisations dans les services de gastro-entérologie. Les porteurs du virus de l’hépatite en Algérie sont estimés à 1,5 million et la contamination est à l’origine de 70 à 90% des cas.

Face à cette situation, dénonce l’association algérienne d’aide aux porteurs de l’hépatite virale « SOS hépatites », les moyens de lutte et de prévention sont inexistants et le comité national de lutte contre les hépatites qui a été installé depuis deux ans n’est toujours pas opérationnel. Ce qui risque d’avoir des conséquences graves sur la santé publique. Selon la secrétaire générale de cette association, citée par l’APS, 2,5% de la population en Algérie sont porteurs du virus B et 2,7% de l’hépatite, infection qui représente 30% des activités de consultations médicales.

L’évolution de cette pathologie risque d’être plus dramatique si la prise en charge des malades n’est pas appropriée. La secrétaire générale de l’association révèle que malgré les efforts déployés dans ce domaine, la majorité des médecins ignorent la conduite à tenir devant un malade atteint de l’hépatite B. Une situation qui incombe, explique la même responsable, au manque de formation et de stages de perfectionnement. L’absence de suivi ou d’éducation thérapeutique qui peut réduire les risques d’infections et de complications, de prise en charge psychologique, malgré son importance dans le sens où elle aide à juguler les effets secondaires du traitement et le manque de moyens notamment la stérilisation en milieu hospitalier et chez les chirurgiens-dentistes constituent aussi un problème qui contrarie la réussite du traitement. Certains malades fragilisés arrivent même au stade de la dépression, a souligné la représentante de l’association.

Une enveloppe de 3,5 milliards de dinars a été consacrée en 2008 à la lutte contre l’hépatite, contre 3 milliards en 2007. Parmi les mesures prises par les autorités compétentes, l’on cite la création, en 2005, de la commission nationale de lutte contre l’hépatite B et C. Cette commission a été chargée de la mise en place d’un plan national (2005-2009) dont l’objectif premier serait la résorption du taux de prévalence de cette maladie, ainsi que la prise en charge qualitative des personnes atteintes, notamment par le contrôle épidémiologique et le classement de l’hépatite B et C parmi les maladies devant être obligatoirement déclarées au réseau intranet du ministère de la Santé, en sus de la création, dans les laboratoires de dépistage, de fichiers relatifs à l’hépatite B et C. La vaccination contre l’hépatite a aussi été intégrée depuis 2003 dans le livret médical de l’enfant. Une démarche qui a été élargie aux catégories sujettes à cette maladie, tels les détenus. 19 annexes de l’Institut Pasteur ont été créées à Alger pour le dépistage de cette pathologie.


Source : le quotidien d'oran