Les moyens actuels pour combattre et compenser la chute des cheveux
Publié par La Pharmacienne le Mars 23 2011 18:02:00
Le mythe de Samson, dont la force résidait dans les cheveux, a la vie dure. Et même s'il est bien connu aujourd'hui que la calvitie (en tout cas chez les hommes) est un signe de virilité, tous les représentants du sexe dit fort n'acceptent pas de se "déplumer" avec le temps. Chez les femmes, la perte des cheveux est encore plus mal vécue...
Nouvelles étendues
Le mythe de Samson, dont la force résidait dans les cheveux, a la vie dure. Et même s'il est bien connu aujourd'hui que la calvitie (en tout cas chez les hommes) est un signe de virilité, tous les représentants du sexe dit fort n'acceptent pas de se "déplumer" avec le temps. Chez les femmes, la perte des cheveux est encore plus mal vécue. Fort heureusement, il existe désormais des moyens efficaces de limiter, puis de corriger leur chute, dans la plupart des cas. Tous les spécialistes - médecins, chirurgiens, chercheurs et laboratoires - qui vont se réunir dimanche, à Paris, à l'occasion du 4e Congrès mondial des recherches et solutions contre la chute des cheveux vont en témoigner. Une manifestation ouverte au grand public.


Perdre entre 50 et 100 cheveux par jour est assez normal. En revanche, lorsque le front s'agrandit nettement et que les tempes se creusent, voire lorsque la peau du sommet du crâne devient visible, il est impossible de nier l'évidence, la calvitie est bien là. "La première explication à la perte des cheveux est l'hérédité", souligne le docteur Jacques Toyon, chirurgien à Paris, qui interviendra dimanche. En pratique, 90 % des chutes de cheveux sont liées à l'action néfaste d'un dérivé de la testostérone sur la racine des cheveux. "Mais ceux de la collerette ne sont pas sensibles à l'hormone mâle, c'est pourquoi ils ne tombent pas", ajoute le spécialiste.



La chirurgie

Il existe d'autres causes à la chute des cheveux, chez les hommes et aussi chez les femmes : le stress, un régime alimentaire déséquilibré, le tabagisme, voire des maladies entraînant de fortes poussées de fièvre. Du côté des femmes, l'accouchement et la ménopause sont des périodes à risque. Chez elles, la zone la plus touchée est le sommet du crâne, mais il ne se dégarnit jamais totalement.


Pour prévenir ou limiter la perte capillaire, il existe des lotions, des compléments alimentaires et des médicaments. Leurs effets sont relativement modestes et, surtout, ils disparaissent dès l'arrêt du traitement. C'est pourquoi la seule solution aujourd'hui, pour ceux qui ne supportent pas de perdre leurs chevaux, reste la chirurgie. Et, dans ce domaine, les progrès sont réels.



Effet naturel

Tout le monde se souvient des premiers greffons, trop gros, qui donnaient l'allure de la perruque de Barbie. Actuellement, les chirurgiens prélèvent toujours dans la collerette, à l'arrière de la tête, un bandeau de peau d'environ un centimètre de large et d'une longueur proportionnelle aux besoins. Puis, sous microscope, leurs assistants préparent des greffons contenant entre 1 et 3 cheveux. "Ils seront ensuite implantés de façon sélective : les greffons à 1 cheveu vont être mis en bordure frontale et sur une profondeur de 2 à 3 centimètres", précise le docteur Toyon." Les autres sont implantés sur le reste de la surface à traiter. On peut placer 2 000 à 3 000 greffons chez la même personne. L'intervention est longue, mais l'effet naturel garanti."


Une autre technique, plus récente, consiste à effectuer un prélèvement cheveu par cheveu, chacun étant immédiatement réintroduit dans le derme de la zone à couvrir. C'est plus long à réaliser qu'une greffe classique, mais indolore, et cela ne laisse aucune cicatrice. Il est même possible d'utiliser des poils du torse, si nécessaire, selon les spécialistes. D'autre part, des études sont en cours concernant la mise au point de facteurs de croissance capables de stimuler vraiment la repousse des cheveux. Dernière voie de recherche : le moyen de multiplier, en culture, les follicules pileux recueillis lors des microgreffes pour optimiser les résultats chez les hommes - et les femmes - les plus dégarnis.


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