Des substances nuisibles à la fertilité dans vos vêtements ?
Publié par MedeSpaceNews le Août 25 2011 01:43:24
Après le bisphénol A dans les biberons, au tour des habits de quatorze grands fabricants de contenir des éléments toxiques. C'est en tout cas ce que dénonce Greenpeace dans son rapport "Dirty Laundry 2".Adidas, H&M, Ralph Lauren, Converse, Calvin Klein... Quatorze grandes marques au total sont mises en cause par Greenpeace. Le motif ? Leurs vêtements contiendraient des substances toxiques susceptibles de porter atteinte aux organes de reproduction des êtres vivants.

Pour en venir a ces conclusions, Greenpeace a acheté dans 18 pays des habits de ces marques, fabriqués pour la plupart en Chine, au Vietnam, en Malaisie et aux Philippines dans le but de les analyser. Résultats : « Des éthoxylates de nonylphénol (NPE) ont été détectés dans 2/3 de ces échantillons », a expliqué dans une conférence de presse à Pékin Li Yifang, une militante de Greenpeace qui a présenté le rapport « Dirty Laundry 2 (Linge sale) ». Les éthoxylates de nonylphénol (NPE) sont fréquemment utilisés comme détergents dans de nombreux processus industriels et dans la production de textiles naturels et synthétiques. Déversés dans les égouts, ils se décomposent en nonylphénol, un sous-produit très toxique.
"Un perturbateur hormonal"

L'organisation non-gouvernementale explique que « le nonylphénol est un perturbateur hormonal ». En effet, cet élément chimique peut contaminer la chaîne alimentaire. S'il s'accumule au sein des organismes vivants, il menace leur fertilité, leur système de reproduction et leur croissance. « Ce n'est pas seulement un problème pour les pays en développement où sont fabriqués les textiles », a insisté Li Yifang. « Etant donné que des quantités résiduelles de NPE sont relâchées quand les vêtements sont lavés, ils s'insinuent dans des pays où leur usage est interdit ».

A la suite de cette publication, les marques Puma et Nike se sont engagées à éliminer de leurs processus de fabrication toute substance chimique toxique d'ici à 2020.


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