Grossesse : les maladies du cœur augmentent la mortalité maternelle
Publié par MedeSpaceNews le Septembre 11 2011 20:38:46
Les femmes enceintes souffrant de maladies cardiovasculaires ont un risque plus important de mortalité maternelle. Elles sont statistiquement plus hospitalisées durant leur grossesse et ont recours, à 40 %, à l'accouchement par césarienne.Être enceinte lorsque l’on est atteinte d’une maladie cardiovasculaire, c’est encourir un risque considérablement accru de mortalité maternelle. Confrontée à cette réalité, la Société européenne de cardiologie (ESC) milite par conséquent, pour une amélioration du suivi de ces patientes particulières.

« Les maladies cardiovasculaires préexistantes chez les femmes enceintes sont devenues la première cause de mortalité durant la grossesse en Europe », indique le Michel Komajda, président de l’ESC. Et cette situation ne semble pas devoir s’améliorer. En effet, le nombre de femmes à risque ne diminue pas, principalement en raison de l’augmentation continue de l’âge auquel se déclare la première grossesse (des grossesse tardives). Avec en corollaire, une augmentation des cas de diabète, d’hypertension et de surpoids chez ces femmes. Grossesse et maladies du cœur : les résultats de l'étude

Dans le cadre du registre tenu par l’ESC, 1.300 femmes originaires de 28 pays ont été prises en compte. Toutes souffraient d’une affection cardiovasculaire reconnue. Si 60 % d’entre elles présentaient une maladie cardiaque congénitale, les autres étaient atteintes de troubles acquis : valvulopathie, cardiomyopathie ou cardiopathie ischémique. Résultat, 26 % de ces femmes ont dû être hospitalisées durant leur grossesse, et deux fois sur trois cette hospitalisation avait un lien direct avec leur trouble cardiaque.

Conclusion un peu… dérangeante de ce travail, la mortalité maternelle a été multipliée par cent chez ces femmes, et la mortalité du fœtus in utero l’a été par un facteur dix ! Enfin dans 40 % des cas il a été nécessaire de recourir à une césarienne. « Ces résultats doivent nous amener à modifier notre pratique, et à mieux suivre nos patientes lors de la grossesse », souligne le Pr Komajda.

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