L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
Les cinq questions qui font débat
Faut-il rendre obligatoire la vaccination contre la rougeole ou, encore, interdire les adjuvants à base d’aluminium? Alors que le calendrier vaccinal vient de sortir, de récentes interventions et rapports ont soulevé de nouvelles questions sur la vaccination. Polémique...
Le calendrier vaccinal vient de sortir ce 10 avril, sans grande révolution . Toutefois, les choses devraient évoluer dans un proche avenir. Le Ministère de la santé a annoncé mi mars tout un « programme d’amélioration de la politique vaccinale 2012-2017, avec notamment la mise en place d’un calendrier vaccinal simplifié pour 2013. «Le Haut Comité de
Santé publique (HCSP) travaille à ce nouveau calendrier simplifié, qui visera à administrer le nombre strictement nécessaire de doses de vaccins et faire en sorte que les adultes puissent se retrouver plus facilement dans leur statut vaccinal », avance Daniel Floret (président du Comité Technique des vaccinations, HCSP).
Petit tour d’horizon sur ces questions qui font débat.
1- Doit-on rendre la vaccination contre la rougeole obligatoire?
Telle est la proposition du groupe parlementaire, afin d’enrayer l’épidémie de rougeole qui sévit depuis 2008. Pour l’Académie de médecine, l’obligation n’est pas une réponse aux réticences vaccinales. «Dans l’ambiance actuelle de méfiance vis-à-vis de la vaccination, l’obligation risque plus de créer une polémique que de gagner les quelques pour cent de couverture vaccinale qui manquent : la couverture à atteindre étant de 95 %, elle se situe en réalité aux alentours de 90 % pour la première dose, et de 70 % pour la deuxième dose, avec des disparités régionales», estime le
Pr Pierre Bégué (Académie de Médecine). Le médecin insiste sur le fait que cette deuxième dose chez le nourrisson est fondamentale. En outre, le problème se pose aussi au niveau du rattrapage vaccinal des adolescents et jeunes adultes, qui est très mal suivi, cette population se rendant peu chez le médecin. «Ce n’est qu’en martelant les messages par des campagnes de communication qu’on réussira à améliorer les choses», relate Pierre Bégué. C’est pourquoi la vaccination des adolescents et jeunes adultes a été choisie comme thème de la prochaine semaine de la vaccination, du
21 au 27 avril ( avec des documents pour les professionnels de santé et le grand public téléchargeables sur le site de l’Inpes et sur www.semaine-vacci...
2- Peut on supprimer les adjuvants aluminiques?
Les adjuvants aluminiques ont été accusés de déclencher des syndromes de Guillain-Barré, mais aussi la maladie d’Alzheimer en s’accumulant dans le cerveau. « Des hypothèses qui n’ont jamais été scientifiquement prouvées, comme l’a certifié par la suite l’OMS, et les quantités d’aluminium issues des vaccins absorbées par l’organisme sont infiniment moindres que celles qui passent via les casseroles, les déodorants... », indique Jean-François Bach (Académie des Sciences).
Aujourd’hui, ce sont les parlementaires qui reviennent à la charge en proposant un moratoire visant à interdire les adjuvants aluminiques. Une interdiction qui paraît utopique.«À part les vaccins vivants et les vaccins grippaux, la quasi-totalité des vaccins utilisés dans le monde contiennent de l’aluminium et retirer cet adjuvant réduirait fortement leur efficacité », fait remarquer Daniel Floret. Rappelons que les adjuvants sont loin d’être inutiles : leur rôle est d’accélérer, prolonger ou renforcer la réponse immune spécifique induite par le vaccin.
Par ailleurs, conscient qu’il est difficile d’interdire ces adjuvants, le même groupe parlementaire propose d’indiquer sur les boîtes de vaccins la présence d’hydroxyde d’aluminium?... Une mesure qui alimenterait encore plus le climat de suspicion vis-à-vis des vaccins qui règne déjà en France...
3- Jusqu’où aller dans les coadministrations et vaccins combinés ?
Certains parents estiment qu’administrer à un enfant quatre à six vaccins, combinés dans une seule seringue, est énorme. «Toutefois, cette stimulation immunitaire ne représente pas grand-chose pour les enfants de 0 à 2 ans, qui sont tous les jours exposés à de nouveaux antigènes (bactéries, virus, allergènes), et dont le système immunitaire ne cesse d’être stimulé», explique Pierre Bégué. Aujourd’hui, parmi les vaccins combinés disponibles en France, on peut injecter un maximum de 6 valences différentes dans une même seringue (Infanrix Hexa). «Un laboratoire travaille à un vaccin à 7 valences, en ajoutant à cette formulation le méningocoque C», avance Daniel Floret. Mais on ne devrait guère aller plus loin. En ce qui concerne les co-administrations, on a l’habitude de considérer en France que deux injections lors de la même séance est un maximum. «Une limite psychologique et non immunologique», avance Daniel Floret. En revanche, aux États-Unis, où bon nombre de vaccins combinés n’ont pas été autorisés, les enfants peuvent avoir cinq injections lors d’une même consultation !
4- Faut-il supprimer certains vaccins ?
La vaccination contre la polio, qui a disparu en Europe en 2002 et n’est endémique que dans quatre pays du monde, est toujours obligatoire. Les experts sont totalement contre l’idée de la supprimer «car le poliovirus est véhiculé dans les eaux, il est donc difficile de connaître sa présence dans ce réservoir, et il circule toujours dans le monde», indique le Pr Pierre Bégué. Arrêter la vaccination, c'est prendre le risque de voir l'épidémie resurgir. La vigilance doit donc perdurer, d'autant que les adultes oublient de faire les rappels. On pourrait aussi envisager d’administrer moins de doses de vaccin. Des exemples dans d’autres pays existent, comme en Suède, où la vaccination des nourrissons est réalisée à 3, 5 et 12 mois... «Soit une injection de moins qu’en France, dont le modèle est basé sur 2, 3, 4 mois avec un rappel à 18 mois», avance Pierre Bégué. Mais ce n’est pas dit que la France suive ce modèle, qui a « l’inconvénient de ne pas protéger les nourrissons contre la coqueluche avant l’âge de 5 ou 6 mois, alors que la maladie est dangereuse chez les tout petits », poursuit l’académicien.
5- Va-t-on faire signer un document aux patients qui refusent un vaccin?
Enfin une question qui rassemble ! Le groupe des députés est favorable à la signature, par les patients refusant de se faire vacciner, d’un document « les informant des conséquences possibles, pour eux-mêmes et leur entourage, de l’absence de vaccination, et officialisant leur refus de se faire vacciner». Pour Jean- François Bach,« Ce document signé décharge le médecin de sa responsabilité et permet au patient de prendre conscience du risque qu’il prend pour lui-même ou pour ses enfants ». Néanmoins, la démarche reste difficile à appliquer en consultation.
Le généraliste, avril 2012.