L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
L’arsenal thérapeutique s’enrichit : de nouveaux anti-androgènes permettent désormais de vaincre l’hormono-résistance qui s’installe inéluctablement chez les hommes atteints d’un cancer de la prostate. En amont de la journée nationale de jeudi prochain, les experts de l’Association française d’Urologie rappellent l’importance de diagnostiquer les cancers au stade local, au delà duquel aucune guérison n’est possible.
Dans les cancers avancés de la prostate, de nouvelles solutions thérapeutiques sont désormais disponibles pour les tumeurs qui échappent à la castration chirurgicale ou chimique. « Au bout d’un certain temps d `évolution, il y a un hormono-échappement et de nouveaux traitements peuvent lutter contre cette résistance », a indiqué le Pr Laurent Salomon (Henri Mondor, Créteil) lors de la présentation de la Journée nationale de la prostate du 20 septembre prochain organisée par l’Association Française d’Urologie (AFU). L’acétate d’abitérone (Zytiga), qui agit en bloquant une enzyme impliquée dans la synthèse de la testostérone, a démontré qu’il permettait, en association avec des corticoïdes, d’augmenter de 4 mois la survie pour atteindre 15 mois contre 11,2 mois dans ces stades évolués.
L’essai publié dans The Lancet Oncology du 18 septembre dernier, a été mené sur 1195 patients atteints d’un cancer prostatique métastatique résistant à l’hormonothérapie et en progression après un traitement par docetaxel, confirme que l’acétate d’abitérone prolonge la survie, de 5 mois en l’occurrence. Co-auteur de l’étude, le Dr Karim Fizazi (Institut Gustave Roussy, Villejuif) précise qu’ « à la différence des traitements classiques, l’abitérone et la prednisone peuvent être administrés per os, ce qui est un bénéfice additionnel pour les patients et les cliniciens ».
Le « superandrogène », l’enzatulamide, qui bloque totalement les récepteurs aux androgènes, est aussi associé à une augmentation de survie de 5,2 mois. Il sera bientôt commercialisé. Ces avancées pas à pas améliorent le pronostic. « Certains patients bénéficient des progrès successifs » a aussi précisé le Pr Salomon.
Reste que la protection osseuse doit être envisagée tôt pour améliorer la qualité de vie. En effet, la castration hormonale a tendance à fragiliser l’os et les métastases osseuses fréquentes dans ce type de cancer sont sources de douleurs, de fractures, de compression voire de paraplégie. A côté du soleil, de la vitamine D et de l’exercice, l’acide zolédronique et le dénosumab sont, à ce titre, de nouvelles options. Le Pr Laurent Salomon a indiqué : « l’étude avec l’acide zolédronique montre qu’il réduit les évènements osseux dans le cancer métastatique ».
En commentaire du slogan de la Journée nationale de la prostate, « Evitons les raccourcis », le Pr Thierry le Bret (Hôpital Foch, Suresnes), avertit que, « le cancer de la prostate n’est guérissable qu’au stade local. Au-delà, il n’y a plus de guérison, on peut juste freiner la progression. » Si les urologues ne souhaitent pas relancer la polémique, ils pointent aussi le risque qu’il y aurait à abandonner toute stratégie individuelle de dépistage du cancer de la prostate. Dépister ne signifie pas obligatoirement traiter.