Rapports de Stage de Psychiatrie..
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La Pharmacienne |
Publié le 13-08-2009 14:27
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MedeSpacien rédacteur
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Bonjour,
Voici ce premier rapport de stage au service de psychiatrie, réaliser pas Melle O. Cyria, proposé et dirigé par Dr.Bouzidi, thème: les TOC.
Mes respects . |
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Publié le 13-08-2009 14:37
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République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou
Faculté de Médecine
Centre Hospitalo-Universitaire de Tizi-Ouzou
Service de Psychiatrie
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La Pharmacienne |
Publié le 13-08-2009 17:08
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Plan du rapport
1-Introduction :
a-Définition et Causes des TOC
b-Epidémiologie
2-Clinique
3-Les formes cliniques :
-Les formes cliniques selon la sémiologie
-Selon la gravité
-Les formes associées
-Les TOC chez les enfants
4-Diagnostic différentiel
5-Evolution et pronostic
6-prise en charge
7-Cas clinique
8-Conclusion |
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Publié le 13-08-2009 17:14
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MedeSpacien rédacteur
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1-Introduction
a-Définition
Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) font partie des pathologies de l’anxiété. Les personnes qui sont victimes sont confrontées à des pensées préoccupantes qui reviennent sans cesse (obsessionnelles). Elles sont contraintes pour les chasser ou les empêcher de survenir, de se livrer à des rituels particuliers (compulsifs).
Les causes des T.O.C
Facteurs familiaux et génétiques : Ils sont fortement suspectés. On trouve en effet un nombre élevé de formes subsyndromiques du TOC (symptômes proches des TOC) et de troubles anxieux chez les parents des patients obsessionnels. Il y a transmission génétique complexe : plusieurs gènes pourraient être en cause. Un a été isolé, le gène de la COMT (catéchol-O-méthyl transférase). Les facteurs non génétiques (environnementaux, hormonaux, infectieux, traumatiques) sont nécessaires pour exprimer (ou à l’inverse modifier) une vulnérabilité génétique.
Aspects neurobiologiques : Depuis une dizaine d'années, plusieurs pistes neurobiologiques sont ouvertes, tels les dysfonctionnements des systèmes de neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine, vasopressine...).
Dysfonctionnement régional cérébral : Dysfonctionnement du système reliant le cortex préfrontal, le système limbique et les ganglions de la base.
Aspects infectieux : Des recherches sont en cours sur les Troubles Neuropsychiatriques Auto-immuns Pédiatriques Associés aux infections à Streptocoques (PANDAS) chez des enfants présentant un TOC faisant suite à une infection streptococcique bêta-hémolytique du groupeA. |
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Publié le 13-08-2009 17:16
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b-Epidémiologie
Le trouble obsessionnel-compulsif est loin d'être rare, bien que l'on en parle peu, car les sentiments de honte et de culpabilité de la plupart de ceux qui en souffrent ont longtemps contribué au maintien du secret autour de cette maladie.
Sa prévalence, c'est-à-dire la proportion de personnes qui en souffrent à un moment donné de leur vie, est estimée à 2% de la population.
60 à 70 % des personnes souffrant de TOC seraient atteintes avant 30 ans, et 50 % avant 18 ans.
Le sex-ratio est voisin de 1 ce pendant, les auteurs remarquent que les femmes consultent plus souvent que les hommes. Les débuts précoces s’observent surtout chez le sexe masculin, les rituels de lavage sont plus fréquents chez les femmes. Les troubles débutent souvent tôt dans la vie : 10% des cas avant dix ans, 30% avant 15an, et 60% avant 25ans.
On a souvent s’signaler la rareté des TOC dans notre culture traditionnelle. En l’éxepliquant d’une part, par la présence de nombreux rituels (culturels et religieux) qui pourraient fixer et dédramatiser des tendances compulsives, et d’autre part par la présence d’une riche diversité de thérapeutes traditionnels qui doivent mieux correspondre a la demande des patients présentant des TOC. (Utilisation pensées magiques, rituels conjuratoire, superstition). |
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Publié le 13-08-2009 17:17
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2-Clinique
Le Trouble Obsessionnel-Compulsif ou TOC (équivalent en anglais O.C.D. : Obsessive Compulsive Disorder se caractérise par la présence d'obsessions et/ou de compulsions qui reviennent sans arrêt et peuvent devenir handicapantes.
L'obsession est une pensée angoissante qui s'impose et dirige toute la vie de l'individu, au point de lui faire perdre le sens des priorités. Tenaillée par l'angoisse, la personne tente de se soulager rapidement au travers de mesures de réassurance. L'accomplissement de rituels, appelés aussi compulsions, et l'évitement de certaines situations intolérables en font partie.
Les victimes d'un TOC ont toute conscience de l'absurdité de leur comportement ou de leurs pensées, mais elles ne parviennent pas à s'en débarrasser malgré leurs efforts. C'est un besoin irrépressible, incontrôlable.
Ce trouble débute soit de façon très graduelle, soit de façon rapide suite à un traumatisme. |
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Publié le 13-08-2009 17:20
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Obsessions
Obsessions : pensées, impulsions ou représentations récurrentes et persistantes, intrusives et inappropriées, entraînant une anxiété ou une détresse importante.
Le sujet fait des efforts pour ignorer ou réprimer ou neutraliser par d'autres pensées ou actions.
Le sujet reconnaît que les pensées proviennent de sa propre activité mentale.
Les obsessions les plus fréquentes :
- la saleté les germes (bactéries, virus, champignons, parasites)
- la peur d'avoir des pensées odieuses sur la religion ou la sexualité
- la contamination
- le besoin de symétrie (mettre les objets en ligne ou dans un certain ordre...)
- la peur de ne pas pouvoir se débarrasser de choses inutiles
- le besoin d'ordre
- la peur d'acte ou d'impulsions violentes
- la peur de l'agression ou d’agresser (écraser quelqu’un avec sa voiture)
Edité par La Pharmacienne le 13-08-2009 17:22 |
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Publié le 13-08-2009 17:24
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Compulsions
Compulsions : comportements répétitifs ou actes mentaux que le sujet se sent poussé à accomplir en réponse à une obsession ou selon certaines règles appliquées de façon inflexible.
Ces comportements sont destinés à neutraliser ou diminuer le sentiment de détresse ou à empêcher un événement ou une situation redoutés.
Le soulagement ainsi apporté contribue à renforcer et maintenir la maladie.
Le sujet ne peut s'empêcher de réaliser ces actes répétitifs, il sait que ce comportement est absurde mais il ne peut s’empêcher de faire les gestes inutiles ou d’avoir une attitude qu’il regrette. |
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Publié le 13-08-2009 17:25
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Les différentes formes de compulsions :
- vérifications trop fréquentes : les vérificateurs, ils consacrent tout leur temps à contrôler les lumières, les portes, le gaz...
- peur injustifiée d'être atteint des maladies graves, de cancer (hypocondrie)
- calculs mentaux
- formules conjuratoires (marcher entre les rainures du trottoir pour conjurer le mauvais sort...)
- toilette abusive (prendre une vingtaine de douches par jour...)
- nettoyages excessifs
- toucher répétitif des objets
- s'arracher des mèches de cheveux (trichotillomanie)
- se gratter inutilement
- se ronger les ongles (onychophagie)
- achats incontrôlés et excessifs
- troubles des conduites alimentaires (anorexie, boulimie)
- envie de voler (kleptomanie)
- abandonner la conduite de peur de tuer quelqu'un avec sa voiture...
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Publié le 13-08-2009 17:26
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Le lavage des mains, les vérifications, les commandes d’articles et les opérations arithmétiques font partie des compulsions les plus courantes. En outre, on ne diagnostiquera un TOC que si les obsessions ou les compulsions sont accaparantes ou occasionnent un profond désarroi. |
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Publié le 13-08-2009 17:34
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Caractéristiques des symptômes obsessionnelles :
- sujet conscient qu'il agit de ses propres pensées ou impulsions
- vaine résistance à une pensée ou un comportement
- aucun plaisir direct dans une pensée ou dans la réalisation d'un acte compulsif. |
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Publié le 13-08-2009 17:48
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Les formes cliniques
Les formes cliniques selon la sémiologie
Elles permettent de proposer une stratégie thérapeutique plus adaptée :
- Formes cognitives pures : avec idées ou luminations obsédantes ;
- Formes motrices avec rituels compulsifs au premier plan ;
- Formes mixtes associant les deux formes. |
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Publié le 13-08-2009 17:50
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Selon la gravité :
Les formes mineures sont souvent méconnues, dissimulées par le patient qui en a honte et évite d’en parler au médecin ou à son entourage. Ces formes sont dépistées dans la population générale lors des enquêtes épidémiologiques ou lors d’une consultation à la faveur d’une complication le plus souvent dépressive.
On retrouve souvent un caractère sadique-anal (obstination, méticulosité, avarice, agressivité, asthénie, propreté excessive) qui se complique de troubles obsessionnels compulsifs lors d’un conflit ou d‘un changement socioprofessionnel. Les troubles s’amendent assez rapidement pour réapparaitre lors de difficultés nouvelles.
Dans les formes sévères, la vie quotidienne est complètement infiltrée par des rituels incoercibles entrainant un abandon progressif de l’activité professionnelle et des relations sociales. L’entourage familial doit, parfois, y participer comme témoin et garant de leur bon déroulement, il peut entre contraint à les réaliser à la place du patient sous peine de crise d’angoisse spectaculaire ou d’agitation agressive dangereuse. Dans ces formes sévères et handicapantes, la conscience des troubles reste intacte et la souffrance y est impotente. |
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Publié le 13-08-2009 17:51
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Les formes associées
Dépression :
C’est la complication la plus fréquente. Il ne faut pas confondre le ralentissement du « syndrome de lenteur » fréquemment associées aux TOC, avec le ralentissement psychomoteur accompagné du désespoir de la dépression majeur qui se trouve chez 50% des sujets présentant des TOC à des moments donnés de leur existence. |
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Publié le 13-08-2009 17:52
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Troubles anxieux :
25% des patients présentant des TOC sont atteints d’une phobie sociale et 15% d’entre eux présentent des troubles paniques. |
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Publié le 13-08-2009 17:53
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Pathologie cérébrales associées :
Il y’a un grand intérêt étiopathogénique à étudier les affections des noyaux gris de la base et des lobes frontaux, au cours desquels on a observé soit des TOC typiques (traumatisme crânien, chorée de Sydenham), soit des TOC atypiques (activité compulsive dans l’encéphalite épidémique, parkinsonisme manganique ou oxycarboné, les lésions bilatérales toxiques ou anoxiques des lenticulaires, etc.).
La maladie de Gilles de la Tourette : elle est présente chez 6%des sujets présentant des TOC et, parmi les patients atteints de cette affection, 30à 90% souffrent des TOC. Les similitudes constatées dans ces 2 affections : l’association de TOC et de mouvements anormaux, la présence des troubles chez les patients et leurs parents, l’âge de début précoce ; la fréquence chez les garçons et la sémiologie suggèrent une participation génétique dans ce sous groupe (gène autosomique dominant à pénétrance variable). |
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Publié le 13-08-2009 17:55
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Schizophrénie :
25% des Schizophrénies présenteraient des TOC et pourraient bénéficier d’un traitement sérotoninergique associé aux neuroleptiques. |
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Publié le 13-08-2009 18:00
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Les personnalités prémorbides :
Ces personnalités décrites dans des cadres théoriques différents peuvent prédisposer aux TOC ou constituer des sous groupes de pronostic et de traitement particulier.
- La personnalité psychasthénique
- Personnalité évitante
- Personnalité anankastique
- Personnalité obsessionnelle
- D’autres personnalités ont été retrouvées : personnalité dépendante, personnalité passive-agressive, personnalité histrionique, états limites, personnalités schizotypiques. |
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Publié le 13-08-2009 18:07
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Les T.O.C chez les enfants
Trois études épidémiologiques récentes sur la fréquence du TOC chez l’adolescent, conduites dans trois pays différents, montrent une prévalence comprise entre 2,1 et 3,6% « EG HANTOUCHE Troubles Obsessionnels Compulsifs Encycl.méd-chir. Paris- France. Psychiatrie. 37-370-A-10.1995 » .
Les obsessions les plus fréquentes chez les enfants et les adolescents sont : la peur de la contamination ou d’une maladie grave, une fixation sur les chiffres « porte- bonheur », la peur qu’un intrus ne pénètre dans la maison, le besoin de symétrie et d’exactitude, un doute excessif. |
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La Pharmacienne |
Publié le 13-08-2009 18:21
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Les compulsions les plus fréquente sont : le lavage et la toilette ; le toucher ; le comptage, et la répétition ; l’organisation et me rangement ; la vérification et les questions ; l’accumulation.
Les facteurs familiaux et génétiques sont « fortement suspectés » (E.G. Haantouche, op. cité). On observe « une prévalence élevée des formes subsyndromiques du TOC et des troubles anxieux chez les parents des patients obsessionnels » (op. cité). Des études récentes « montrent que 20 à 25% des parents du premier degré (surtout les pères) des patients obsessionnels, présent un TOC. Le type des symptômes obsessionnels observés chez les parents est dans la majorité des cas différent de celui proposé par les enfants. Cette observation va à l’encontre d’une transmission sociale « ou simple modelage parental » du TOC et plaide plutôt en faveur d’une transmission génétique »
Edité par La Pharmacienne le 13-08-2009 18:23 |
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