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Automédication : l'OTC strict soutient la croissance |
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En 2008, le marché de l'automédication a une nouvelle fois progressé en volume (+ 2,5 %) et en valeur (+ 2,7 %). En substance, cette croissance est essentiellement due aux bons résultats de la branche OTC strict, elle-même portée par « l'effet veinotonique ». Selon le président de l'AFIPA (1), cette tendance à la hausse devrait se maintenir en 2009.
La dynamique se maintient tant bien que mal. En dépit d'une conjoncture pourtant peu propice à son expansion, le marché de l'automédication a enregistré une croissance relativement élevée en 2008. Avec 426,8 millions d'unités écoulées, soit une progression de 2,5 % par rapport à 2007, le chiffre d'affaires du marché de l'automédication s'établit à 1,9 milliard d'euros, en hausse de 2,7 % (ndlr : en prix public TTC). A la lecture des statistiques fournies par IMS Health pour le compte de l'AFIPA, un premier constat s'impose : l'automédication a bénéficié d'une croissance supérieure à celle du médicament. En 2008, le marché des médicaments dispensés en pharmacie affiche effectivement une nette involution, à la fois en volume (- 3,7 %) et en valeur (- 0,3 %). Au total, près de trois milliards d'unités ont été vendues à l'officine l'an passé pour un chiffre d'affaires avoisinant les 30 milliards d'euros. Autre motif de satisfaction évoqué par le président de l'AFIPA : la stabilité des prix. « Le prix moyen d'une boîte de médicaments vendue en automédication a progressé de 0,2 % en 2008, à 4,54 euros l'unité, relève ainsi Vincent Cotard (en photo). Nous sommes donc sur des prix maîtrisés. »
L'OTC strict a le vent en poupe
Dans le détail, les deux composantes du marché de l'automédication ont connu des fortunes diverses en 2008. La branche OTC Strict, entendez les PMF (2) non remboursables et non prescrits, tire pratiquement à elle seule la croissance globale du secteur. Au sein de cet ensemble, plusieurs classes thérapeutiques se distinguent : les voies respiratoires et digestives, les antalgiques, sans oublier les veinotoniques (ndlr : déremboursés en janvier 2008), qui ont également impacté positivement la croissance de ce segment de marché. Hors « effet veinotonique », l'optimisme ambiant n'aurait probablement pas été aussi perceptible.
Et pour cause : sans ces déremboursements, la donne aurait été quelque peu différente, que ce soit en volume (- 0,5 %) ou en valeur (+ 0 %). Au final, l'OTC strict représente tout de même plus des deux-tiers des médicaments vendus en automédication. Avec 291,1 millions d'unités écoulées (+ 3,4 %), le chiffre d'affaires des PMF non remboursables atteint ainsi 1,59 milliard d'euros (+ 4 %). Autrement dit, 81,6 % du CA de l'automédication (PMF remboursables ou non). De son côté, l'autre pan du marché, à savoir la branche semi-éthique (PMF remboursables, non prescrits), est loin d'afficher des résultats aussi flatteurs. Par effet domino, cette division connaît un certain ralentissement (déremboursements des veinotoniques, baisse du prix public).
Avec 135,8 millions d'unités vendues l'an dernier (+ 0,6 %), son chiffre d'affaires s'établit à 342,5 millions d'euros (- 3,1 %). Sur ce segment de marché, une classe thérapeutique tire néanmoins son épingle du jeu : les antalgiques. En 2008, ces médicaments comptent pour la moitié du chiffre d'affaires de l'automédication semi-éthique.
Selon le président de l'AFIPA, les perspectives de croissance de l'automédication sont plutôt bonnes : « La tendance à la hausse devrait se maintenir en 2009, affirme-t-il. Le secteur est dynamique et l'inquiétude concernant la hausse potentielle des prix des médicaments, notamment en ce qui concerne les PMF non remboursables, s'avère infondée. » Ce dernier compte également sur le développement du libre accès, dont l'effet est encore difficile à apprécier, pour booster le marché.
Jonathan Icart
(1) Association de l'industrie pharmaceutique pour une automédication responsable - AFIPA.
(2) Produits dits de prescription médicale facultative - PMF.
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