L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Regardez-moi : je suis un être humain !
La stigmatisation dont souffrent trop souvent les malades mentaux constitue un problème de société proche du racisme et exigeant, comme lui, des campagnes de sensibilisation publique contre ce phénomène.
Action d’autant plus nécessaire, expliquent les auteurs d’une enquête sur ce thème, que la sensation de rejet éprouvée par les intéressés « peut contribuer à l’inflexion défavorable de leur pathologie et à un sentiment d’auto-dénigrement », en écornant davantage l’estime de soi déjà compromise par les problématiques psychiatriques : dépression, fausseté du jugement, etc.
Pour évaluer l’attitude générale de la population anglaise et écossaise à l’égard des malades mentaux, les auteurs ont interrogé pendant une décennie (1994–2003), un effectif de 2 000 personnes par an (porté à 6 000 pendant deux ans), en recourant aux méthodes d’échantillonnage statistique, semblables à celles utilisées dans tous les sondages d’opinion.
Cette enquête a permis notamment de confirmer l’intérêt d’une campagne d’information pour lutter contre les discriminations infligées aux personnes en souffrance psychiatrique. En effet, sur la période considérée, l’impact sociologique de cette initiative (‘‘see me’’ anti-stigma campaign) [1] s’amenuise avec le temps. Mais il persiste davantage en Écosse (région à l’origine de cette action) qu’en Angleterre où on note une détérioration significative pour 17 des 25 points étudiés, et limitée à 4 sur 25 points en Écosse. Un slogan de cette campagne proclamait explicitement : « Regardez-moi : je suis un être humain, et non une étiquette ! »
L’optimisme béat n’est pas de rigueur en la matière, puisqu’il n’a été observé « aucune amélioration notable » dans ce domaine entre 2000 et 2003. Mais cette étude montre du moins qu’une vigilance accrue contre les discriminations se révèle payante, pour limiter l’impact des préjugés dans une population méconnaissant la réalité des affections mentales. Comme pour Sisyphe toujours attaché à son rocher, les efforts dans la connaissance et l’acceptation des différences s’apparentent à un défi sans cesse répété.