L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Le succès des campagnes publiques, c'est automatique ?
Paris - La ritournelle est désormais devenue si célèbre qu'elle est parfois détournée à des fins humoristiques. Il faudrait en effet s'être enfermé dans un ermitage pour ne pas connaître le slogan phare de l'Assurance maladie entre 2002 et 2007 : « Les antibiotiques, ce n'est pas automatique ? ».
Est-ce la clé du succès de cette opération de sensibilisation dont l'objectif était de réduire de 25 % en cinq ans l'utilisation des antibiotiques dans la population française ? Le docteur Stephan Harbath, infectiologue à l'hôpital universitaire de Genève et qui signe dans la revue virtuelle The Public Library of Science (PLOS) un éditorial sur la belle réussite de la campagne française estime qu'il est difficile « d'identifier précisément les mesures les plus efficaces».
Si le slogan est demeuré dans les esprits avec le plus de force, l'opération a en effet également reposé sur la sensibilisation des médecins qui prescrivent le plus d'antibiotiques et sur la mise à disposition de tests de diagnostic rapide des angines.
Quelle que soit l'action qui ait eu le plus d'incidence sur les pratiques françaises, l'étude réalisée par l'équipe de Didier Guillemot de l'unité de Pharmacoépidémiologie et maladies infectieuses de l'Institut Pasteur le confirme sans conteste : la campagne nationale a eu un impact fort. Publiés également dans la revue PLOS Medicine, ces travaux représentent l'une des plus vastes études menées à ce jour afin d'évaluer l'efficacité d'une campagne de santé publique.
Elle a en effet porté sur les plus de 453 millions de prescriptions individuelles d'antibiotiques dont ont bénéficié les Français entre 2002 et 2007 et qui ont fait l'objet de remboursements. En disposant d'un historique de l'évolution semaine après semaine, les auteurs ont pu mettre en évidence une diminution de 26,5 % de la consommation d'antibiotiques en hiver entre 2002 et 2007 ; tendance qui atteint 30,1 % chez les moins de six ans et 40 % en cas de syndromes grippaux. Pour les auteurs, il ne fait guère de doute que : « Les résultats d'une telle campagne sont extrêmement prometteurs en terme de contrôle des résistances bactériennes.
Alors que la France a été identifiée (...) parmi les pays ayant des taux de résistance bactérienne aux antibiotiques les plus élevés, le bilan dressé souligne l'extrême mobilisation de la communauté scientifique française et des autorités sanitaires pour lutter contre un des phénomènes infectieux émergent majeur de ces dix dernières années» observent les chercheurs français. Ils mettent également en évidence le fait que le coût pour la collectivité de ces campagnes s'avère moins élevé que celui lié à la prescription trop importante d'antibiotiques. Ces résultats pourraient s'avérer utiles dans le cadre de la mise en place de campagnes similaires dans d'autres pays.
Toutes n'ont en effet pas eu le même impact : en Grande-Bretagne, deux opérations de sensibilisation en 2004 et 2005 n'ont contribué qu'à une baisse de 5,8 % de la consommation d'antibiotiques. Le succès des campagnes publiques, ce n'est pas automatique !