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Les scientifiques développent le “génie cyborg” pour le pontage coronaire |
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Une nouvelle étude parue dans le FASEB Journal signale le succès de la combinaison entre les matériaux artificiels et les cellules humaines.
Une équipe de scientifiques londoniens ont effectué un pas important en faisant de l’usage des veines et des artères artificielles dans le cadre du pontage coronaire une réalité. Dans une étude parue dans l’édition de juin 2008 du FASEB Journal (http://www.fasebj.org), les chercheurs décrivent la manière dont ils ont développé ce tissu de greffe artificiel en combinant des matériaux artificiels aux cellules humaines, afin de le rendre élastique, durable et de manière à ce qu’il puisse s’attacher au tissu hôte.
« Apparemment, ce progrès représenterait une découverte médicale qui pourrait sauver des millions de vies dans le monde, » expliqua le docteur Gerald Weissmann, Rédacteur en Chef du FASEB Journal. « Ce qui est même plus passionnant est la réussite de la fusion entre des cellules vivantes et des substances non-vivantes qui – guérissent – en formant un lien plus fort entre eux et le tissu hôte, une fois en place. On pourrait même appeler cela le début du ‘génie cyborg’ ».
Dans le rapport de la recherche, les scientifiques décrivent comment ils prirent un échafaudage élastique (la pièce qui donne à la greffe artificielle sa forme) d’uréthanne polymère souple et y incorporèrent les cellules musculaires lisses vasculaires humaines et les cellules épithéliales des cordons ombilicaux. Puis ils saisirent les greffons artificiels et simulèrent un flot sanguin en laboratoire afin de tester leur durabilité. Ils constatèrent que la performance du greffon artificiel augmentait au fur et à mesure que le flot sanguin augmentait. Les chercheurs supposèrent que cette amélioration était peut être due au fait que le mouvement du liquide à travers le greffon pousse les cellules lisses musculaires et épithéliales à libérer des protéines qui renforcent leur capacité à s’attacher à l’échafaudage en plastique et à d’autres tissus.
« Le fait que n’importe quel partie du corps puisse être développée en laboratoire, s’attacher « naturellement » à un tissu déjà existant et se renforcer avec l’usage, était une idée totalement inconcevable il y a 20 ans à peine, » ajouta Weissmann. « Ce n’est qu’une question de temps avant que les tissus humains puissent êtres développés de manière à être aussi performants que les originaux et cette étude nous amène vers cette réalité. »
D’après les National Institutes of Health, le pontage coronaire est l’opération à cœur ouvert la plus répandue aux Etats-Unis, avec 500.000 opérations effectuées chaque année. C’est l’une des quelques options chirurgicales qui traitent les cardiopathies ischémiques, cause principale de décès aux Etats-Unis. Au cours de la chirurgie, une veine ou une artère saines provenant d’une autre partie du corps est liée à l’artère coronarienne bloquée afin d’ouvrir une route au flot sanguin tout en contournant le passage bloqué. Cependant, les opérations actuelles sont limitées par la disponibilité de veines ou d’artères saines, de même que par la capacité du patient à survivre aux deux aspects de la chirurgie. En outre, plusieurs patients souffrent de douleurs à l’endroit où la veine ou l’artère fut retirée. L’utilisation de veines ou d’artères artificielles, par contre, réduit le temps de rétablissement, la douleur et sauve des vies en rendant ce type d’opération plus disponible à ceux qui en ont besoin.
Source: Federation of American Societies for Experimental Biology
En savoir plus:
Article details: S. T. Rashid, B. Fuller, G. Hamilton, and A. M. Seifalian. Tissue engineering of a hybrid bypass graft for coronary and lower limb bypass surgery. FASEB J. 2008 22: 2084-2089. (http://www.fasebj.org/cgi/content/abstract/22/6/2084) |
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