L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Hyperphagie nocturne : des complications médicales et un profil psychologique spécifiques ?
Le syndrome d’hyperphagie nocturne (HPN) fréquemment décrit au cours de l’obésité est probablement appelé à faire prochainement son entrée parmi les troubles du comportement alimentaire. Sa prévalence chez les patients obèses est comprise entre 6 et 14 %, mais elle atteint 8 % à 42 % chez les candidats à la chirurgie bariatrique, pour culminer (de 51 à 64 %) en cas d’obésité sévère réfractaire à tout traitement médical, quel qu’il soit. Les relations entre l’HPN et l’obésité n’en sont pas moins controversées, et les bases physiopathologiques de ce syndrome ne sont encore parfaitement établies.
Rares sont les études qui permettent de s’y retrouver quant à son association avec les variables psychologiques liées à l’hyperphagie compulsive dans sa forme classique qui se distingue de la boulimie. Il en va d’ailleurs de même pour l’association entre l’HPN et les complications médicales de l’obésité, tout autant qu’avec le syndrome métabolique (SMET). Est-il intéressant de diagnostiquer un syndrome d’HPN chez les obèses ? La question mérite d’être posée car, au bout du compte, ce dernier n’est pas forcément une entité clinique à part entière, accessible à un traitement spécifique efficace. Il pourrait s’agir tout simplement d’une variante des conduites alimentaires normales exposant au développement d’une prise de poids, puis d’une obésité.
De ce fait, quelles sont les relations éventuelles entre les troubles métaboliques et les traits psychologiques des patients atteints d’une hyperphagie nocturne (HPN) et ayant une obésité modérée (classe II) ou sévère (classe III) ? C’est à cette question que répond une étude transversale dans laquelle ont été inclus 266 patients atteints d’obésité modérée ou sévère. L’HPN a été principalement définie par une consommation nocturne d’aliments représentant 25 % ou plus des apports caloriques journaliers totaux ; ceci après le dîner au moins trois fois par semaine pendant les trois derniers mois.
Une HPN a été décelée chez 37 participants (10,1 %) qui se sont distingués des autres patients devenus témoins, uniquement par des troubles dépressifs à la fois plus fréquents et plus marqués, selon les scores du BDI (Beck Depression Inventory) et du IWQOL (Impact of Weight on Quality of Life).
Dans le groupe des cas (n=37), les scores du BDI indiquaient une dépression modérée (18,5 %) ou sévère (44,4 %), tout en étant la seule variable significativement associée à l’HPN dans le cadre d’une analyse par régression logistique multiple.
En conclusion, le diagnostic de syndrome d’HPN ne semble pas permettre l’identification des patients obèses atteints de complications médicales spécifiques. En revanche, il témoignerait d’une détresse psychologique et de troubles dépressifs plus sévères.