L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
Membres enregistrés : 5,082
Membre le plus récent : abderahmene
La corticothérapie au long cours dans la polyarthrite rhumatoïde n’est finalement pas si mal tolérée
L’apport des glucocorticoïdes dans la polyarthrite rhumatoïde a fait l’objet de nombreuses études contrôlées randomisées ainsi que de méta-analyses et l’efficacité de ces molécules dans le contrôle de l’inflammation est maintenant bien établi. Néanmoins, la prescription au long cours (un an au moins) d’une corticothérapie reste prudente en raison des problèmes liés à la tolérance. Le but de cette nouvelle méta-analyse a donc été d’évaluer les risques encourus par les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et traités au long cours (un an ou plus de traitement continu).
Les auteurs se sont référés aux bases de données MEDLINE, EMBASE et CINAHL pour identifier les essais contrôlés et randomisés portant sur la corticothérapie dans la polyarthrite rhumatoïde. Les études sélectionnées devaient satisfaire aux critères suivants : double aveugle avec un groupe contrôle et durée d’au moins une année. Le corticoïde prescrit devait avoir été la prednisolone ou un équivalent et l’article devait avoir été rédigé en anglais.
La toxicité liée à la corticothérapie a été appréciée en dénombrant les effets secondaires sévères ou moins sévères, qu’ils aient ou non imposé une interruption du traitement.
Au total, 6 études ont été retenues rassemblant 689 patients. Leur durée a été d’au moins deux ans. Toutes autorisaient la prescription concomitante à la corticothérapie d’anti-inflammatoires non stéroïdiens et de traitements de fond conventionnels. Le nombre de patients ayant interrompu le traitement corticoïde en raison de la survenue d’effets secondaires liés à ces produits est resté limité (OR= 1,09 ; intervalle de confiance à 95 % IC95 : 0,52-2,25). Des constatations similaires ont été faites à l’examen du nombre par patients-années des effets secondaires sévères, (OR=1,06 ; IC95 : 0,67-1,67) ou non (OR = 1,19 ; IC95 : 0,91-1,57). Le rapport bénéfice-risque a été mesuré en calculant le rapport du nombre de patients à traiter pour avoir un effet secondaire (number needed to harm) sur le nombre de patients à traiter pour avoir un effet favorable (number needed to treat) ; ce rapport a été de 0,25, permettant de conclure à un rapport bénéfice-risque satisfaisant pour la corticothérapie au long cours dans la polyarthrite rhumatoïde.
Finalement, les auteurs de cette méta-analyse constatent qu’au vu des études fiables déjà réalisées, il apparaît que la corticothérapie au long cours prescrite chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde constitue un traitement de l’inflammation dont les effets secondaires restent modérés.
Dr Cécile Borget, JIM
Ravindran V et coll. : Safety of medium- to long- term glucocorticoid therapy in rhumatoid arthritis : a meta-analysis. Rheumatology 2009 ; 48 : 807-811