L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Les cellules cancéreuses protégées par le système immunitaire
Notre système immunitaire détecterait les cellules cancéreuses dès les tous premiers jours de la formation d'une tumeur, non pour les attaquer mais au contraire pour les protéger, selon une étude publiée lundi.
Ainsi, les cellules cancéreuses, contrairement à une théorie du début du XXème siècle, sont protégées au tout début de leur prolifération, selon des travaux français publiés lundi dans la revue spécialisée, The Journal of Clinical Investigation.
Ces résultats pourraient entraîner d'importantes avancées dans les traitements du cancer, selon l'équipe du professeur David Klatzmann du laboratoire «Immunologie-Immunopathologies-Immunothérapies» de l'Université Pierre et Marie Curie (UPMC-CNRS-Inserm).
Depuis longtemps, les scientifiques postulent que le système immunitaire reconnaîtrait comme anormales les cellules cancéreuses dès leur production par l'organisme pour les éliminer et que ce ne serait que lorsque que ces cellules déborderaient cette ligne de défense que le cancer se développerait.
L'équipe du Pr David Klatzmann révèle que ce concept est inexact : la surveillance des cancers par le système immunitaire aboutit, au contraire, à protèger les cellules tumorales au moment de leur apparition comme n'importe quelles autres cellules de l'organisme.
Les chercheurs montrent sur des modèles animaux que l'apparition des toutes premières cellules cancéreuses déclenche immédiatement une réponse de certaines cellules immunitaires, des «lymphocytes T régulateurs». Ces cellules se dirigent rapidement vers la tumeur, reconnaissent sur les cellules cancéreuses des molécules qui existent par ailleurs dans les tissus normaux.
Puis, ces cellules immunitaires bloquent l'action d'autres lymphocytes, dits «effecteurs», les empêchant ainsi d'attaquer et de détruire les cellules cancéreuses.
Les chercheurs ont également montré qu'en l'absence de lymphocytes T régulateurs lors de cette première rencontre entre système immunitaire et cellules tumorales, la défense immunitaire se met en place et éradique la tumeur. Ceci grâce à l'entrée en action des «lymphocytes T effecteurs» spécialistes de la destruction des corps étrangers.
«Le contrôle des lymphocytes T régulateurs devrait être une composante essentielle dans le développement de futures thérapies contre le cancer», selon les chercheurs.
Cette découverte ouvre par ailleurs d'autres perspectives thérapeutiques, telles que les vaccinations préventives anti-tumorales, estiment-ils.