L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Pandémie grippale, un challenge pour la médecine du travail
Même si on l’a un peu oublié au profit du virus de la grippe porcine, le virus de la grippe aviaire (H5N1) a fait lui aussi couler beaucoup d’encre. Des auteurs canadiens ont passé en revue cette littérature sur la biologie du virus et les moyens de contrôle de l’infection (anti-viraux, hygiène et masques). Mais il se sont également tout particulièrement penchés sur les implications de la grippe pandémique dans le milieu du travail.
Le lieu de travail est au centre de la transmission : en effet, le virus se transmet principalement dans les endroits clos, ce qui est le cas de la plupart des lieux de travail. Les mesures de prévention doivent cependant être adaptées à chaque entreprise car il est évident que le risque diffère pour les métiers s’exerçant à l’extérieur et ceux s’accompagnant d’une certaine promiscuité (par exemple employés d’une centrale d’appel séparés par une faible distance). L’Agence canadienne de santé publique avait prédit, en cas de pandémie de grippe H5N1, un absentéisme total de 35 à 50 % durant la totalité de la maladie avec un pic d’absentéisme allant de 15 à 27 %.
Le coût du port de masques avait été évalué, en effectuant une simulation sur deux semaines dans une société de 1000 personnes à 30 dollars par employé (pour un masque à 1 dollar).
Les auteurs concluent que le médecin du travail joue un rôle essentiel en matière de préparation, d'intervention et de stratégies de continuité d'activité en cas de pandémie grippale.
Leur article, publié au début de cet été 2009, fournit évidemment matière à parallèle avec l’actuelle pandémie de grippe H1N1.
En France, une circulaire récente (DGT 3 juillet 2009) est venue préciser le rôle des acteurs de la santé au travail en cas de pandémie grippale. Le ministère du
Travail a émis une circulaire dans laquelle il incite les entreprises à peaufiner un « plan de continuité de leur activité», en se basant sur l’hypothèse d’un taux moyen d’absentéisme de 25 % durant les deux à trois mois d’épidémie, culminant à 40 % lors des deux semaines de « pic ».
La circulaire encourage par ailleurs les entreprises à se doter de masques de protection. Le télétravail et les vidéoconférences pouvant constituer de judicieuses alternatives.
Dr Frédérique Doriat
Shane W et coll. : Pandemic influenza: implications for occupational medicine. J Occup Med Toxicol. 2009, 4:15. doi:10.1186/1745-6673-4-15