L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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L’autisme avec ou sans déficience intellectuelle
Une déficience intellectuelle est souvent rencontrée, à titre de trouble associé, dans l’autisme (environ 7 fois sur 10), mais les modalités de cette association demeurent encore imprécises.
Exploitant la situation de gémellité afin d’établir une comparaison statistique des pathologies affectant les jumeaux monozygotes et dizygotes, une publication britannique s’appuie sur l’étude longitudinale Twins’ Early Development Study [1] pour savoir si la déficience intellectuelle est corrélée ou non aux traits autistiques. Notons que parmi les cosignataires de cet article figure notamment Simon Baron-Cohen, connu pour son hypothèse du « cerveau hyper masculin » dans l’autisme [2], une hypothèse présentant le cerveau du sujet avec autisme comme plus apte à « systémiser » (opérer des représentations de systèmes mécaniques) qu’à « empathiser » comme le cerveau féminin (représentations de visages).
Au terme de cette étude, la problématique de l’autisme se révèle génétiquement indépendante (substantially genetically independent) de celle de la déficience intellectuelle. L’association fréquente entre des traits autistiques et une déficience intellectuelle tiendrait surtout aux difficultés de communication rencontrées par les personnes avec autisme, plutôt qu’à une réelle situation de co-morbidité entre ces deux phénomènes. Et dans la pratique, la fréquence des sujets avec autisme mais ayant une intelligence normale pourrait même être sous-estimée. Puisqu’un Quotient Intellectuel normal (voire élevé) n’est donc pas incompatible avec le diagnostic d’autisme et que le domaine de « l’autisme de haut niveau » ne se résume pas au syndrome d’Asperger [2], les professionnels de santé comme ceux du milieu éducatif et scolaire devraient donc être mieux informés, estiment les auteurs, du fait que le diagnostic d’autisme peut concerner aussi des sujets ne présentant aucune déficience intellectuelle.
Hoekstra RA et coll. Association between extreme autistic traits and intellectual disability : insights from a general population twin study. Br J Psychiatry 2009 ; 195 : 531–536.