L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Un lymphœdème après curage axillaire, ce n’est pas sympathique
Les gros bras (GB), symptomatiques du lymphœdème, représentent encore une complication majeure du curage axillaire (CA), nécessaire dans les nombreux cas de cancer du sein (KS) quand le ganglion sentinelle se révèle positif. La pathogénie du GB reste obscure : interruption du drainage ou hyperproduction de lymphe ? Dans cette dernière hypothèse, l’atteinte du système nerveux sympathique (SNS) de l’aisselle expliquerait l’augmentation du débit sanguin et de la filtration capillaire.
Cette étude a consisté à mesurer l’activité du SNS avant, puis 3 et 12 mois après l’intervention, chez des malades atteintes de KS et devant bénéficier d’un CA. Diverses variables ont été mesurées au repos et après stimulation sympathique, sur les 2 membres supérieurs : la pression artérielle (PA) , le débit sanguin (DS) de l’avant-bras (par pléthysmographie), la résistance vasculaire de l’avant-bras (RV= PA/DS), la compliance veineuse (capacité des veines à se distendre sous l’effet de la pression veineuse) par pléthysmographie isotopique, et le volume du bras, le GB étant défini par une augmentation de 10 % de ce volume par rapport au bras opposé. La stimulation sympathique a été réalisée par immersion des pieds dans l’eau froide, et application d’une pression légèrement négative sur la partie inférieure du corps.
Sur les 36 malades étudiées, on a noté certes des différences notables de la RV de l’avant-bras avant et après stimulation sympathique, mais pas de différences imputables au CA, et notamment des résultats très similaires chez les 9 patientes victimes de GB dans l’année qui a suivi l’intervention, et chez les 27 autres. Les malades avec GB n’avaient pas eu plus de ganglions enlevés, ni significativement plus de radiothérapie que celles qui ont échappé à cette complication. On n’a pas trouvé non plus de différences entre les 2 bras ; tout au plus peut-on signaler qu’une RV basse préopératoire (< 49 mm Hg/ml/mn pour 100 ml) serait peut-être un facteur prédictif d’un plus grand risque de GB postopératoires.
Le lymphœdème ne peut donc pas être imputé à une lésion des nerfs sympathiques au cours du curage axillaire.
Dr Jean-Fred Warlin, JIM
Bennett Britton TM et coll. : Sympathetic nerve damage as a potential cause of lymphoedema after axillary dissection for breast cancer. Brit J Surg., 2009 ; 96 : 865-869.