L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Torsion annexielle chez la femme enceinte ou pas, c’est la même chose
La torsion annexielle est une urgence gynécologique et elle est difficile à diagnostiquer car sa symptomatologie est très proche de beaucoup d’urgences abdominales. La torsion partielle ou complète des pédicules vasculaires de l’ovaire, lombo-ovarien et utéro-ovarien, compromet le drainage lymphatique et veineux et provoque ultérieurement des nécroses hémorragiques d’origine artérielle.
Soixante-dix à 80 % des torsions annexielles touchent des femmes en période d’activité génitale, dont 12 à 25 % sont des femmes enceintes. La torsion annexielle est ainsi une complication grave et très rare de la grossesse, survenant le plus fréquemment au cours du premier trimestre. Le diagnostic difficile et souvent tardif de cette pathologie qui exige une annexectomie peut compliquer gravement le déroulement de la grossesse et compromettre la fertilité future de la patiente. Lors des stimulations ovariennes dans le cadre de la procréation médicale assistée, et en particulier lorsqu’il existe une hyperstimulation ovarienne, une torsion annexielle peut se produire. En cas de diagnostic précoce, un traitement conservateur par simple détorsion de l'annexe tordue est possible. Cependant, les données de la littérature concernant cette pathologie sont limitées.
Il s’agit ici d’une étude rétrospective cas-témoin effectuée en Israël qui compare les manifestations cliniques, les traitements et l’évolution chez 41 femmes enceintes et 77 non enceintes traitées chirurgicalement pour une torsion annexielle pendant la période 1999-2008.
Les symptômes étaient similaires dans les deux groupes, le plus fréquent étant la douleur pelvienne aiguë (81,6 % des femmes enceintes et 85,7 % des femmes non enceintes).
L’utilisation du Doppler a été systématique et le taux de faux négatif élevé. La présence d’un flux conservé intra-ovarien ou dans le pédicule ovarien n’excluait pas le diagnostic de torsion. Il semble que le maintien d’un tel flux reflète simplement le caractère partiel et/ou précoce de la torsion.
Le taux de récidive de torsion a été deux fois plus important chez les femmes enceintes, 19,5 % vs 9,1 % chez les femmes non enceintes. Sept femmes enceintes ont eu une nouvelle torsion annexielle pendant la même grossesse et une femme a eu des torsions annexielles lors de deux grossesses ultérieures consécutives. Quatre-vingt-deux pour cent des torsions annexielles sont survenues pendant le premier trimestre de grossesse et 73 % des femmes enceintes avaient eu recours aux techniques d’AMP pour la conception. De même, 20 % des femmes non enceintes avaient bénéficié dans le passé d’un traitement pour infertilité. Au total 83,3 % des femmes enceintes ont accouché à terme. La procédure chirurgicale principale était la détorsion par laparoscopie (88 % des femmes enceintes et 96 % des femmes non enceintes).
En conclusion, la présentation clinique de la torsion annexielle est similaire chez les femmes enceintes et non enceintes. Le recours aux techniques d’AMP est un facteur de risque important de torsion annexielle pendant la grossesse. Des résultats normaux au Doppler n’excluent pas le diagnostic de torsion annexielle. Le traitement par laparoscopie est efficace. Cependant le taux élevé des récidives suggère qu’il est important d’éliminer la cause de torsion, ou en cas d’impossibilité, de rélaiser une fixation annexielle.
Dr Viola Polena, JIM
Hasson J et coll. : Comparison of adnexal torsion between pregnant and nonpregnant women. Am J Obstet Gynecol. 2010 ; Publication avancée en ligne le 6 janvier.