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- mercredi 28. octobre 2015
Fibrillation auriculaire
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Qualité de l\'air intérieur, ventilation et santé respiratoire chez les résidents âgés vivant en maison médicalisée en Europe.
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Une révolution dans l'imagerie orthopédique |
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| Fruit des travaux de Georges Charpak, un nouvel appareil délivre moins d'irradiations tout en permettant un meilleur diagnostic.
Le grand public n'a pas toujours accès aux découvertes des Prix Nobel. Il faut parfois attendre plusieurs dizaines d'années pour que ce qui a fait l'objet d'études expérimentales trouve des applications pratiques. Georges Charpak, Prix Nobel de physique en 1992, homme d'expérimentations s'il en est, fait partie de ces chercheurs qui croient que la science doit être au service de la société et du citoyen. On se souvient qu'il a construit quasiment fil à fil un détecteur de particules ionisées, baptisé justement chambre à fils.
Ses travaux en matière de radiologie vont dans ce sens. Ses inventions en physique des particules ont permis la mise au point d'un nouvel appareil, à mi-chemin entre la radio et le scanner, offrant la possibilité d'analyser et de regarder le squelette humain dans sa globalité. Autrement dit, un patient souffrant du dos sera radiographié entièrement, de telle sorte que les conséquences de son mal sur d'autres parties de son squelette pourront être identifiées. Pour les médecins, cette technique de reconstruction des surfaces osseuses en 2D ou en 3D, appelée EOS, permet en effet de localiser les points de compensation des articulations. Elle offre aussi la possibilité de faire des clichés d'un patient debout ou assis, du sommet de la tête à la plante des pieds en seulement 18 secondes. Une avancée très importante pour un bon diagnostic des arthroses, notamment.
«Cette radiographie permet de mieux évaluer les besoins du patient. Du coup, la chirurgie pourra être plus affinée, explique le Dr Éric Stindel, orthopédiste au CHU de Brest, un établissement doté d'EOS depuis le mois d'octobre. Trop souvent, les patients opérés pour la pose d'une prothèse de hanche se plaignent par la suite de jambes trop longues ou trop courtes.» En cause, les mesures préopératoires, qui sont souvent malheureusement fausses. «Avec la précision de cette nouvelle imagerie, on a la possibilité d'éliminer l'une des causes d'erreur», ajoute Éric Stindel. Une avancée intéressante quand on sait que 100 000 patients se font opérer chaque année en France pour la pose d'une prothèse de hanche.
Autre application très importante, le diagnostic précoce de l'arthrose du genou, stade antérieur à celui de la pose d'une prothèse. Bien souvent, les radiologues et les médecins ne voient rien sur les radios prises avec le patient en position couché. Avec cette imagerie qui permet de «photographier» le patient debout, donc en situation de charge, il est beaucoup plus facile de détecter des anomalies. Les contraintes exercées par le poids permettent, par exemple, de voir quelles peuvent être les conséquences sur l'ensemble du squelette d'une pathologie touchant une seule articulation.
Avantage pour les enfants
L'autre grande nouveauté, c'est que cette technique émet des doses d'irradiation huit à dix fois moins importantes qu'avec la radiographie conventionnelle. Un avantage non négligeable pour les enfants suivis dès leur plus jeune âge pour une pathologie qui les amène à subir des expositions fréquentes aux rayons alors qu'ils sont en pleine croissance. Or on sait que les enfants sont plus sensibles que les adultes aux radiations, parce que la formation de nouvelles cellules est beaucoup plus élevée chez eux.
En France, une dizaine de sites sont aujourd'hui équipés d'EOS. Il s'agit notamment de l'hôpital Robert-Debré à Paris, de l'hôpital de la Timone à Marseille, des CHU de Brest et de Bordeaux. Le montant de cette image est facturé au même prix qu'une radiographie traditionnelle.
lefigaro |
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