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Comprendre les enfants insupportables |
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| Certains sont mis sous Ritaline, d'autres suivent une psychothérapie avec leurs parents…
Il y en a probablement dans votre entourage. Ou vous les voyez parfois, dans des restaurants ou des lieux publics, courir au milieu des tables, faire l'hélicoptère en poussant des cris ou interrompre sans cesse les conversations de leurs parents visiblement épuisés mais fascinés par tant d'énergie. Eux, ce sont des enfants «agités», «turbulents» ou «difficiles». Depuis quelques années, et suivant le tableau clinique DSM IV de la psychiatrie américaine, certains d'entre eux sont qualifiés d'hyperactifs ou même «d'hyperkinétiques». Ces enfants THADA (c'est-à-dire atteints de Trouble de l'Hyperactivité Avec Déficit de l'Attention) seraient actuellement entre 3% et 11% de la population enfantine.
Mais où finit l'extrême besoin de dépense physique, le côté «éveillé et épanoui» qu'adorent les parents d'aujourd'hui et où commence le trouble chez ces petits garçons (l'hyperactivité est très rare chez les petites filles)? C'est toute la question qui se pose aux psychiatres et psychanalystes qui reçoivent ces trublions. «Comment évaluer ces comportements quand on observe que jamais l'enfant lui-même ne s'en plaint, ou ne fait de demande de traitement, mais seulement l'école -et cela est variable selon les enseignants- ou les parents?», s'interroge Marika Bergès-Bounes. Psychologue-psychanalyste à l'hôpital Saint-Anne de Paris, elle vient de diriger un impressionnant ouvrage collectif sur le thème de L'enfant insupportable (Ed ERES).
«Ne m'oubliez pas!»
«Ce sont des patients qui arrivent déjà diagnostiqués chez nous! Et insensiblement, avec les années, concernant ce dont ils sont atteints, nous sommes passés d'une simple agitation motrice à “une maladie”, et aujourd'hui à un “trouble du comportement”! Pour nous, il y a nécessité surtout de comprendre ce qui est d'abord un symptôme», martèle-t-elle. Un avis partagé par Mazy Varraud, orthophoniste dans un centre médico-psycho-pédagogique à Évreux. «II n'y a pas d'enfants insupportables, il n'y a que des enfants insupportés. Et surtout, poursuit-elle, des enfants en réaction. La preuve, ils sont le plus souvent calmes avec nous. Mais il suffit qu'un de leurs parents leur dise “dis au revoir à la dame” pour qu'ils se mettent à s'agiter, courir partout ou même se jeter sous les tables.»
Lui vient alors à l'esprit l'histoire de Kyran, 10 ans. À la moindre remarque d'un enseignant, il se mettait à ruer dans les brancards. «Notre équipe pluridisciplinaire s'est penchée sur son histoire et a vu que Kyran avait été placé en foyer parce que ses parents l'avaient maltraité psychologiquement. Mais il souhaitait toujours les revoir, tout en étant en colère contre eux. C'est cette colère de fond qui refaisait surface à la moindre occasion.»
L'hypertonicité motrice est donc à regarder comme un signal. «Elle veut toujours dire quelque chose dans l'économie d'une famille ou d'une classe», observe Marika Bergès-Bounes. Un problème de place, notamment. Un petit frère est né il y a peu, ou la tension monte entre les parents… D'ailleurs ces agités ont cette manie de sans cesse faire parler d'eux, de ramener l'attention des parents à leur existence, comme une façon de dire «Ne m'oubliez pas! Je suis là». Ces enfants n'ont pas encore trouvé une place d'où ils peuvent parler. Alors, à défaut de pouvoir mettre en mots, ils remuent. «Chez certains, il y a aussi la volonté inconsciente de prouver qu'ils sont vivants, poursuit la psychanalyste: une mère dépressive, ou un frère mort avant eux… Ils n'ont de cesse de lutter contre cette angoisse de mort en occupant le terrain.»
Certains parents, désireux que ces symptômes cessent vite, vont dans les services qui prescrivent de la Ritaline, le fameux psychotrope qui «rend les enfants sages». Les psychanalystes y sont pour la plupart opposés et travaillent donc dans un tout autre esprit que leurs collègues psychiatres. «Si l'agitation motrice était une pathologie, cela se saurait, affirme Marika Bourgès-Bounes. Le grand neuro-psychiatre Henri Wallon lui-même ne la considérait pas comme une maladie dans la mesure où elle s'arrête avec l'adolescence.»
Aujourd'hui, cette psychanalyste et son équipe de Saint-Anne déplorent que des enfants en échec scolaire ou déprimés soient rapidement catalogués «enfants THADA». «Le terme est devenu un vaste fourre-tout à l'intérieur duquel on ignore si l'agitation motrice vient avant la perte de concentration ou après.» Elle observe aussi que de nombreux parents arrivent en consultation avec le souci paradoxal que leur enfant soit bien «hyperactif» ou «surdoué». «Dans les deux cas, ces enfants sont dans le “Plus”», note la psychanalyste. Une démesure qui selon elle serait un produit inattendu de notre société d'hyperconsommation toute occupée à «gaver les enfants» sur tous les plans.
lefigaro.fr |
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