L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Spironolactone et hyperkaliémies majeures : une question de surveillance ?
Fin 1999, l'étude RALES (Randomised Aldactone Evaluation Study) démontrait l'intérêt de l'utilisation de la spironolactone, antagoniste des récepteurs de l'aldostérone, chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque systolique grave. Quelques années plus tard, une étude canadienne constatait une augmentation significative des prescriptions de spironolactone chez des patients atteints d'insuffisance cardiaque mais dans le même temps, une progression des hospitalisations pour hyperkaliémie grave.
C'est une équipe du Royaume-Uni qui reprend le sujet et examine l'évolution des prescriptions de spironolactone après la publication de l'étude RALES et celle des hospitalisations pour hyperkaliémie, dans la population de Tayside en Ecosse.
Et les auteurs ne sont pas d'accord avec les canadiens. Ils constatent bien en effet une évolution des prescriptions de spironolactone depuis la publication de RALES, allant de 2 847 prescriptions dans la première moitié de l’année 1999 à 6 582 lors de la seconde moitié de 2001. A la fin de 2007, 8 619 prescriptions étaient encore enregistrées. Mais dans le même temps, les hospitalisations pour hyperkaliémie n'augmentent pas, puisque, alors que 3 hospitalisations pour ce motif sont répertoriées au début de 1995, il y en a seulement 2 au cours du premier trimestre de 2001 et 3 en 2007.
Les auteurs notent par contre une augmentation des dosages sériques du potassium et de la créatinine, témoin selon eux de l'attention particulière portée par les prescripteurs à ces paramètres, et l'augmentation dans le même temps des hyperkaliémies modérées (entre 5 et 6 mmol/l) qu'ils attribuent à l'efficacité de la prise en charge, tout en évitant le passage en hyperkaliémie majeure. L'association aux IEC n'est pas un facteur majorant le risque d'hospitalisation pour hyperkaliémie, alors qu'après la publication de l'étude RALES, le taux de prescription de spironolactone chez les insuffisants cardiaques traités par IEC a fait un bond de 19,8 % à 70,1 %.
Les auteurs de l'étude dressent un profil-type des patients susceptibles de présenter une hyperkaliémie. Ils ont en grande majorité plus de 65 ans, une créatininémie élevée et prennent le plus souvent une forte dose de spironolactone (plus de 50 mg/j). Ces patients nécessitent sans doute une vigilance accrue.
Cette étude rétablira peut-être la confiance que l'enquête canadienne avait entamée. Les auteurs remarquent toutefois que leur travail comporte quelques faiblesses, propres aux études observationnelles, et expriment le souhait que d'autres études à grande échelle soient réalisées sur ce sujet.
Dr Roseline Péluchon, JIM
Wei L et coll.: Spironolactone use and renal toxicity: population based longitudinal analysis.
BMJ 2010;340:c1768