L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Le cas particulier des cancers synchrones du poumon
Les cancers du poumon non à petites cellules (CPNPC) peuvent avoir une traduction particulière sous la forme de lésions multiples synchrones. Ces dernières sont difficiles à différencier des tumeurs primitives avec métastases concomitantes dont le pronostic serait moins bon.
Les cancers synchrones du poumon (CSP) sont définis comme des tumeurs d’histologie différente ou de sous-types histologiques différents en cas d’adénocarcinome (papillaire, acineux…) et dont le bilan ne montre ni métastases médiastinales ni métastases à distance. À l’inverse, on considère que l’on est devant une tumeur primitive avec des métastases pulmonaires concomitantes quand les histologies et les sous-types éventuels sont identiques et qu’il existe de surcroît une atteinte médiastinale et/ou des lésions extra-thoraciques.
Une étude (1) présente une série conséquente de cancers synchrones primitifs (CSP) du poumon traités entre 1995 et 2006. Elle comprend 175 patients dont 92 % étaient de gros fumeurs et 62 % des femmes. Une fois sur deux, le diagnostic de CSP avait été posé avant l’intervention et dans les autres cas en peropératoire.
Les adénocarcinomes constituaient la majorité des tumeurs, distribuées le plus souvent dans des lobes différents mais dans un même hémithorax.
La plupart des lésions étaient limitées (diamètre médian de 2,5cm pour la plus grande des lésions) et à ganglions négatifs dans le médiastin (pour 72 % des patients).
Une majorité de patients (125/175) n’avaient que 2 tumeurs et n’ont pas eu de traitements complémentaires. Cinquante-huit pour cent des patients n’ont eu qu’une intervention pour traiter toutes les lésions et 84 % des résections étaient limitées (57 % de lobectomies et 27 % de segmentectomies). La mortalité hospitalière a été de 1,2 % et la morbidité de 33 %, qualifiée de faible à modérée.
Le suivi médian de cette cohorte de patients est de 50 mois, la survie globale médiane de 67 mois et la survie globale à 3 ans de 64 %.
Pour les patients qui n’avaient que 2 tumeurs, la survie médiane est de 54 mois (34-80) et la survie globale à 3 ans de 59,5 %.
De cette étude, on peut retenir :
• que les chiffres de survie semblent un peu optimistes par rapport aux données habituelles (20 à 25 % de survie globale à 5 ans pour Riquet {2})
• que rien n’est dit sur les récidives de ces cancers particuliers qui donneraient peu de métastases
• que les critères utilisés pour différencier un CSP d’une tumeur avec métastases sont simples et parfaitement mis en évidence en microscopie conventionnelle
• qu’un traitement chirurgical est justifié pour autant que l’on soit sûr qu’il s’agit bien d’un CSP.
Dr Roland Charpentier, JIM
1) Finley DJ et coll. : Predictors of Outcomes after Surgical Treatment of Synchronous Primary Lung Cancers. J Thorac Oncol., 2010 ; 5 : 197-205
2) Riquet M et coll. : Multiple lung cancers prognosis: what about histology ? Ann Thorac Surg., 2008; 86: 921-926