L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
Membres enregistrés : 5,082
Membre le plus récent : abderahmene
L’acide hyaluronique est-il un traitement efficace de la gonarthrose ?
Les injections d’acide hyaluronique (AH) sont utilisées dans le traitement de la gonarthrose depuis de nombreuses années.
L ‘AH, composant majeur du cartilage articulaire et du liquide synovial (LS), est un glycosaminoglycane de très haut poids moléculaire synthétisé par les synoviocytes. Il intervient dans les propriétés viscoélastiques du LS. Dans l’articulation arthrosique, l’AH est dépolymérisé ce qui entraîne une altération de ces propriétés. D’où l’idée d’injecter en intra articulaire un AH exogène afin de restaurer les qualités rhéologiques du LS.
Les résultats des études concernant l’efficacité des injections d’AH dans l’articulation arthrosique divergent. Bien que les recommandations ACR et EULAR, pour la prise en charge de la gonarthrose, incluent des injections d’AH, les effets de ces dernières sont faibles, les malades à traiter non définis et il n’existe pas de preuve d’un effet structural.
La revue Cochrane conclut que la visco supplémentation est efficace sur la douleur et sur la fonction sur une durée de 5 à 13 semaines après les injections. Une revue récente met en évidence un effet clinique statistiquement significatif mais néanmoins peu important et aucune amélioration fonctionnelle. D’un autre coté, aucun effet secondaire n’était constaté.
Une équipe danoise a mené une étude contrôlée multicentrique en double aveugle chez 337 malades souffrant de gonarthrose remplissant les critères ACR et ayant un indice algofonctionnel de Lequesne supérieur ou égal à 10.
Les malades recevaient soit le hyaluronan (n=167) soit du sérum physiologique (n=170) en intra articulaire une fois par semaine pendant 5 semaines et étaient suivis pendant 1 an.
Le critère principal recueilli était la date de rechute. L’indice de Lequesne, la douleur à la marche (50 m) évaluée par l’EVA, la consommation de paracétamol, étaient des critères secondaires.
A 3, 6, 9 et 12 mois, il n’existait aucune différence statistiquement significative en intention de traiter entre les 2 groupes sur le critère principal. Il en était de même en ce qui concernait les modifications de l’indice de Lequesne ou la douleur à la marche sur 50 m.
L’adhérence au traitement a été très bonne dans les 2 groupes (95 % dans le groupe hyaluronan versus 99 % dans le groupe contrôle). Aucun n’effet secondaire n’a été déclaré.
Les auteurs concluent que chez les malades souffrant d’une gonarthrose modérée à sévère, 5 injections intra articulaires de hyaluronan n’améliorent ni la douleur, ni la fonction et ne réduit pas la consommation d’antalgiques à 3, 6 ,9 ou 12 mois après le traitement.
Dr Juliette Lasoudris-Laloux, JIM
Jorgensen A et coll. : Intra-articular hyaluronan is without clinical effect in knee osteoarthritis : a multicenter, randomised,placebo-controlled, double blind study of 337 patients followed for 1 year. Ann Rheum Dis 2010; 69: 1097-1102