L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Les méfaits psychosociaux du tabagisme maternel
Cancers pulmonaires, cancers de la vessie, incidence cardio-vasculaire, bronchite chronique, asthme, bronchiolite du nourrisson, etc. Si les méfaits « classiques » du tabac ne sont plus à démontrer, y compris désormais en matière de santé mentale (comme l’indique une enquête récente sur son incidence possible dans la dépression), l’épidémiologie permet d’accroître encore le vaste champ des dommages imputables à ce produit. Nouvel exemple avec la relation inattendue entre les troubles du comportement et le tabagisme maternel durant la grossesse. Celle-ci est déjà bien documentée, explique M. Brian et coll. mais il est difficile de savoir si ce phénomène est imputable directement à l’exposition fœtale au tabac ou résulte, indirectement, de facteurs eux-mêmes en rapport avec ce tabagisme maternel durant la grossesse.
En comparant l’évolution respective de sujets exposés ou non au tabagisme maternel in utero, une étude suédoise a recherché si cette exposition s’accompagnait d’une relation de cause à effet avec des condamnations pénales (un indicateur présumé objectif) ou si ces troubles de la socialisation s’expliquaient par des facteurs liés au contexte familial. Selon cette étude, cette seconde hypothèse est à privilégier : l’exposition in utero au tabac n’est pas le facteur spécifique de comportements perturbés survenant ultérieurement, mais ceux-ci résultent plutôt de facteurs familiaux (éducatifs ou autres). Conclusion a priori rassurante, puisqu’elle ne confirme pas une responsabilité directe du tabac dans le déterminisme des troubles du comportement à la génération suivante, mais le relègue plutôt au rôle d’un cofacteur. Pour autant, tempèrent les auteurs, cette recherche n’innocente pas complètement le tabagisme maternel, car d’autres études ont démontré son rôle manifeste, en matière de mortalité infantile et de petit poids à la naissance. La réduction du tabagisme maternel demeure donc, malgré tout, un défi important de santé publique.
Dr Alain Cohen, JIM
Brian M. and coll. : Familial confounding of the association between maternal smoking during pregnancy and offspring criminality. Arch Gen Psychiatry 2010; 67 (5): 529-538.