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Un traitement réduit 80 % des mélanomes avancés |
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| Une nouvelle thérapie, ciblant un gène dont la mutation est liée à un grand nombre de mélanomes avancés, a provoqué une forte réduction de la tumeur chez 80 % des patients.
Ce traitement expérimental administré oralement, appelé PLX4032, neutralise le gène BRAF dont les mutations sont présentes dans 40 à 60 % des mélanomes, un cancer de la peau. Cet agent empêche ainsi le gène de produire une protéine jouant un rôle clé pour le développement du cancer.
« Nous n’avons jamais observé un taux de réponse de 80 % à un traitement contre le mélanome avancé, c’est remarquable », juge le Dr Paul Chapman, du centre du cancer Memorial Sloan-Kettering à New York, un des principaux co-auteurs de ces travaux.
« Le mélanome métastasé laisse peu d’espoir de survie et compte parmi les principales causes de mortalité par cancer chez les jeunes patients », note le Dr Keith Flaherty, du centre du cancer du Massachusetts General Hospital, principal responsable de cette étude clinique.
« Jusqu’à présent, il existe peu de traitements, et souvent peu fiables, ce qui fait que cette avancée peut vraiment tout changer pour les malades atteints de cette tumeur dont la croissance est liée à la mutation de ce gène », ajoute le cancérologue.
Ses travaux paraissent dans la revue médicale américaine, The New England Journal of Medicine daté du 26 août.
« Bien que l’ablation chirurgicale d’un mélanome au premier stade de développement soit généralement couronnée de succès, une fois que cette tumeur de la peau se propage à d’autres organes de l’organisme le pronostic est sombre », avec une survie de neuf mois au plus après le diagnostic, explique le cancérologue.
Les résultats de l’essai clinique préliminaire (phase 1) mené avec 55 patients ainsi que ceux partiels provenant d’une prolongation de cette étude avec 32 malades, ont montré « qu’un grand nombre de tumeurs se sont réduites rapidement et que chez certains malades l’amélioration de leur qualité de vie a été spectaculaire », précise le Dr Chapman.
« Ceci marque le début de la médecine personnalisée pour combattre le mélanome », selon lui.
Des réductions de la tumeur ont été observées dans tous les organes où le mélanome a fait des métastases à savoir le foie, le petit intestin et les os.
Les effets secondaires du PLX4032 co-développé par le laboratoire suisse Roche et américain Plexxikone, qui financent les essais cliniques, ont été relativement mineurs dont notamment des éruptions cutanées, des nausées et de la fatigue.
Aucun des malades dans les essais cliniques n’a dû arrêter d’y participer.
Un essai clinique de phase 3, dernier stade avant la demande de mise sur le marché, est en cours et devrait indiquer si le PLX4032 prolonge réellement la vie des patients.
En juin, un essai clinique de phase 3 avait montré que l’Ipilimumab, un anticorps monoclonal administré par intraveineuse, stimulant le système immunitaire, avait permis pour la première fois un gain substantiel de survie chez ces malades.
Cet anticorps a été découvert par Medarex, partie du groupe pharmaceutique américain Bristol Myers Squibb.
Selon l’OMS, le cancer de la peau est responsable de 66.000 décès annuellement dans le monde dont environ 80 % sont des mélanomes. Plus de la moitié des patients ont moins de 59 ans.
(afp)
lesoir.be |
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