L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Dépression et stimulations du cerveau : un traitement durable
Le traitement durable de la dépression est un challenge permanent pour les médecins. Selon une nouvelle étude, la stimulation magnétique transcrânienne semble être une technique efficace à long terme contre la maladie.
La stimulation magnétique transcrânienne (TMS) n’est pas nouvelle. Cette méthode de traitement non invasive consiste en la stimulation de certaines zones du cerveau spécifiques, grâce à des impulsions magnétiques. Pour traiter la dépression, les impulsions sont spécifiquement induites sur le cortex préfrontal gauche, une zone du cerveau connue pour être liée à cette maladie. Cette zone, qui mature plus tardivement que le cortex préfrontal droit, est en effet liée au ressenti et à la gestion des émotions positives.
Les impulsions, de même intensité que le champ magnétique créé par une machine d’imagerie par résonance magnétique (IRM), traversent la boîte crânienne pour activer les neurones. Des études ont déjà démontré l’efficacité de ces traitements sur la dépression, qui sont d’ailleurs approuvés par la Food and drug administration (FDA) mais très peu d’études font état d’une réelle durabilité de l’efficacité du traitement.
Une publication parue dans la revue Brain Stimulation vient palier ce manque. L’étude menée par les chercheurs du Rush University Medical Center a inclus 301 patients, traités aléatoirement par une série de TMS réelles ou simulées (placebo).
Seulement 10 % de rechute
L’évaluation de l’état des patients a été réalisée entre autres grâce à un questionnaire (Hamilton Depression Rating Scale ou HAMD) fréquemment utilisé par les scientifiques pour déterminer la sévérité d’une dépression. L’ensemble des réponses permet d’attribuer une note à un moment donné, un moyen d’évaluer précisément les évolutions de la maladie pour une même personne.
Dans ce cas, les patients ayant diminué leur score d’au moins 25 % après six semaines de traitement ont été considérés comme ayant bénéficié d’une profonde amélioration. Ils ont ensuite été soumis à une diminution progressive (pendant 3 semaines) des doses de TMS, associée à un traitement médicamenteux antidépresseur pour éviter toute rechute. Au total, 142 patients sont entrés dans la phase de transition et 121 d’entre eux n’ont pas rechuté au cours de ces trois semaines.
Parmi ceux-ci, qui ont donc bénéficié d’une réponse très positive au TMS, 99 ont accepté d’être encore suivis sur une nouvelle période de 6 mois pour tester l'efficacité du traitement à long terme. Seul un nombre limité de patients (10 %) a rechuté au cours de cette phase. Ces résultats indiquent que les effets de la TMS sont durables chez les patients qui répondent bien au traitement. Par ailleurs, l’utilisation de la TMS pour des patients dont l’état était en légère aggravation a permis d’éviter une rechute imminente de 32 patients sur 38 (84 %).
La TMS n’est pas efficace à 100 % mais permet néanmoins une amélioration à long terme de l’état d’une majorité de patients, si toutefois ces résultats initiaux sont confirmés. La TMS pourrait donc être généralisée, d’autant que les risques associés à ce traitement semblent faibles.