L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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La résistance bactérienne, danger méconnu des Français
Un Français sur trois n'a jamais entendu parler du phénomène de résistance aux antibiotiques. Seuls 16% de la population savent que c'est la consommation inadaptée d'antibiotiques qui en est à la principale cause.
«Les antibiotiques, c'est pas automatique.» Cette campagne menée par le ministère de la Santé et l'assurance maladie a porté ses fruits: depuis 2002, la consommation d'antibiotiques a diminué de 15%. Toutefois, alors que se tient aujourd'hui la 3e journée européenne de sensibilisation au bon usage des antibiotiques, l'assurance maladie révèle que les Français ne réalisent pas à quel point le phénomène inquiétant de résistance bactérienne à ces médicaments est liée à leur consommation inadaptée. Seuls 16% des gens interrogés lors d'un sondage BVA ont été capables d'établir ce lien. Pire encore, un Français sur trois n'a jamais entendu parler de résistance bactérienne...
Preuve de cette méconnaissance, l'assurance maladie a changé le slogan de sa campagne d'information en mai : «Si on les utilise à tort, ils deviendront moins forts». Les autorités espèrent ainsi convaincre le grand public que l'usage massif d'antibiotiques conduit à la naissance de nouvelles résistances bactériennes. En effet, les bactéries obéissent comme tous les organismes aux lois de l'évolution. Lorsqu'on les expose aux antibiotiques, seules survivent celles qui ont développé une adaptation génétique qleur permettant de continuer à se reproduire *. En augmentant de manière inopportune cette exposition, on favorise la survie et donc la propagation des bactéries résistantes. L'Institut national de veille sanitaire (INVS) constatait par exemple qu'en 2008, 16% des bactéries responsables d'infections urinaires étaient désormais résistantes aux fluoroquinolones, une famille d'antibiotiques très répandus.
Les antiobiotiques sans effet sur les maladies virales
En Inde et au Pakistan, l'utilisation massive et désorganisée d'antibiotiques a certainement été à l'origine de l'émergence d'une «superbactérie» appelée NDM-1. Un scientifique du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies s'est d'ailleurs inquiété mercredi de voir cette nouvelle souche détectée dans 13 pays européens, seulement 2 ans après sa découverte en Asie.
Pour éviter le développement de nouvelles souches très résistantes, deux évolutions majeures sont nécessaires. Il faut tout d'abord limiter au maximum l'usage des antibiotiques lorsqu'ils ne servent à rien. Selon l'assurance maladie, plus d'un quart des prescriptions ne seraient pas justifiées puisque les antibiotiques sont sans effet sur les maladies virales* (angine virale, grippe, etc). Près de 40% des médecins subissent pourtant des pressions de leurs patients qui ignorent par exemple à 87% que les antibiotiques ne pourront pas traiter leur bronchite aigüe.
En revanche, s'il faut globalement limiter l'usage des antibiotiques, il est impératif de mener chaque traitement à son terme. C'est la seule manière de débarrasser son organisme de l'ensemble des bactéries responsables de l'infection sans favoriser la survie des plus résistantes. Malheureusement, la plupart des gens ne réalisent pas que leur comportement individuel a un impact collectif: deux Français sur cinq estiment encore que le respect scrupuleux de leur traitement ne regarde qu'eux.
*Les antibiotiques sont des molécules qui viennent se fixer sur les bactéries pour empêcher leur reproduction. Ce mécanisme est sans effet sur les virus qui viennent parasiter les cellules de leur hôte pour en modifier le fonctionnement et se reproduire.