L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Quand la rhinosinusite chronique est une sarcoïdose
La rhinosinusite chronique (RSC) est une manifestation rare de la sarcoïdose, ce qui explique sans doute qu’elle est très mal connue. Les signes en sont peu spécifiques mais cette étude de type cas-témoins a essayé de préciser lesquels d’entre eux pouvaient orienter vers une origine sarcoïdosique. Les cas ont été constitués à partir de la série des auteurs complétée par ceux retrouvés dans les quelques études publiées depuis 1999, soit un total de 73 patients atteints d’une RSC sarcoïdosique. Vingt d’entre eux ont été finalement sélectionnés et ajoutés aux 16 patients de la série, soit au total 36 cas comparés à 21 témoins atteints d’une RSC idiopathique et sélectionnés au hasard au sein du recrutement d’un service spécialisé en allergologie.
La majorité des cas était d’origine Afro-américaine (61 %) et le sexe féminin prédominait (69 %). Dans 67 % des cas, il existait une sarcoïdose pulmonaire et d’autres localisations extra-pulmonaires chez 86 % des malades, en plus de la RSC. Les cinq signes ou symptômes les plus fréquents dans le groupe des cas étaient les suivants : obstruction nasale (86 %), croûtes nasales (47 %), anosmie (44 %), épistaxis (28 %) ou encore polypose nasale (25 %).
Le risque relatif que l’origine de la rhinosinusite soit sarcoïdosique (odds ratio OR) s’est avérée être variable en fonction des symptômes suivants : obstruction nasale chronique (OR=2,5), épistaxis (OR=7,7), anosmie (OR=16,0), croûtes nasales (OR=18,8). En outre, la présence de croûtes nasales a pu être associée à la coexistence d’une RSC atrophique révélée par l’endoscopie nasale. La sévérité de ces troubles a nécessité le plus souvent un traitement énergique reposant sur la corticothérapie par voie orale ou encore les immunosuppresseurs.
Si l’on croit ces résultats, le diagnostic d’une RSC sarcoïdosique peut être évoqué devant la coexistence d’au moins deux signes évocateurs, notamment les croûtes nasales, l’anosmie ou encore les épistaxis.
Face à ce tableau clinique, la biopsie sinusienne ou nasale peut être envisagée pour parvenir au diagnostic de sarcoïdose.
Dr Philippe Tellier
Reed J et coll. Clinical Features of Sarcoid Rhinosinusitis. American J Med 2010 ; 123 : 856-862.