L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
Membres enregistrés : 5,082
Membre le plus récent : abderahmene
Une nouvelle manière de poser une sonde jéjunale
La nutrition entérale par sonde gastrique est parfois mal supportée par les malades en soins intensifs, provoquant distension abdominale ou vomissements. Dans ces cas, l'alimentation par voie jéjunale offre une meilleure tolérance clinique avec moins de risques de stase gastrique et de reflux gastro-œsophagien. Le problème actuel de l'alimentation intestinale est la mise en place de la sonde naso-jéjunale, soit invasive par voie endoscopique avec l'aide d'un fibroscope, soit irradiante sous contrôle d'un amplificateur de brillance en salle de radiologie, parfois à l’aveugle. De nouvelles techniques sont en cours de développement pour faciliter ce geste. Ainsi, une sonde dont l’extrémité distale porte un émetteur électromagnétique permet en théorie de suivre la progression dans les plans frontal et sagittal grâce à un récepteur placé au niveau de la xyphoïde.
Des auteurs autrichiens (Vienne, hôpital universitaire) ont comparé cette innovation à un placement sous contrôle endoscopique, par un essai clinique prospectif randomisé mené dans deux unités de soins intensifs.
Un total de 66 patients ne tolérant pas la nutrition intragastrique ont été randomisés (avec un ratio de 2:1) pour une mise en place de la sonde d'alimentation jéjunale par voie endoscopique ou par visualisation électromagnétique. Les malades éligibles devaient être intubés et ventilés et l’intolérance gastrique était définie par un résidu gastrique supérieur à 250 ml / 24h ou des vomissements répétés.
La position de la sonde considérée comme correcte se situait au niveau ou au-delà du ligament de Treitz. Le groupe endoscopie et le groupe nouvelle sonde étaient comparables en termes d’âge et de score de gravité.
La sonde d’alimentation a pu être correctement positionnée chez 21 des 22 patients en utilisant l’endoscopie et chez 40 des 44 patients en utilisant les nouvelles sondes électromagnétiques (95 % vs 91 %, p=0,571). Pour les quatre malades en échec avec les sondes sous guidage électromagnétiques, le placement endoscopique a été réalisé secondairement avec succès.
La durée de l'implantation n’est pas différente entre les deux groupes (différence géométrique de -1 min 26, intervalle de confiance de -1,88 à +1,17 min). L’utilisation de la technique électromagnétique a permis le placement en bonne position jéjunale plus souvent dès la première tentative : 89 % contre 36 % dans le groupe endoscopie (p=0,009). Le temps passé en décubitus latéral droit est similaire dans les deux groupes, et les saignements de nez ne sont pas plus fréquents quelle que soit la modalité. Les facteurs associés à une réussite dès le premier essai d’insertion de la sonde électromagnétique semblent être un indice de masse corporelle plus élevé et l'absence de vomissements.
Les auteurs de cet essai concluent donc que cette nouvelle méthode d’insertion d’une sonde jéjunale apparaît aussi rapide et sûre que la mise en place par voie endoscopique. Un peu plus de données sur le coût du matériel (à comparer à celui de l’endoscopie) et sur le temps d’apprentissage alimenterait notre intérêt pour cette nouvelle technique.