L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Des guides de bonne pratique plutôt légers quant au suivi des risques cardiovasculaires
Des guides de bonnes pratiques sont désormais disponibles pour la prise en charge de nombreuses pathologies et ils sont souvent utiles pour le travail quotidien du médecin et la qualité des soins. En ce qui concerne les pathologies cardiovasculaires, qui sont à l’origine d’une part importante des consultations, ces guides de bonne pratique accordent un soin particulier aux recommandations concernant leur dépistage, leur prise en charge initiale et le suivi des traitements.
Mais qu’en est-il de la surveillance au long cours des facteurs de risque cardiovasculaire ? Les recommandations sont-elles suffisamment précises pour permettre aux praticiens d’assurer leur suivi selon les principes de l’Evidence Based Medecine ?
Il semble bien que non, si l’on en juge par une revue systématique publiée récemment. Les auteurs ont concentré leur recherche sur la façon dont les guides de bonne pratique consacrés à la prévention et au traitement des maladies cardiovasculaires, traitent de la surveillance au long cours des 3 facteurs de risque modifiables que sont les dyslipididémies, l’hypertension et le tabagisme. Ils ont répertorié 117 guides de bonne pratique édités entre 2002 et 2007, abordant ces facteurs de risque, et ont évalué la précision des recommandations.
Le constat est plutôt décevant. Parmi les 117 guides, 23 seulement évoquent à la fois les 3 facteurs de risque et il est difficile de trouver des recommandations précises de suivi. Seulement 84 (72 %) guides mentionnent la surveillance des lipides, mais une fois sur 2 sans donner de précisions sur les valeurs à contrôler ou sur le rythme des dosages et l’on ne peut que regretter des formules vagues du type « les lipides doivent être surveillés régulièrement » ou « tous les 3 à 5 ans » ou encore « tous les 1 à 2 ans ». Les recommandations détaillant un suivi adapté à l’âge du patient sont extrêmement rares, de même que celles qui précisent la conduite à tenir en cas d’anomalie. La surveillance de l’hypertension et celle du tabagisme ne sont pas mieux loties. Les auteurs déplorent d’autre part que le niveau de preuve pour les recommandations ne soit que très rarement signalé.
Ils suggèrent que les guides de bonne pratique traitant des pathologies cardiovasculaires consacrent un chapitre spécial aux facteurs de risque, en indiquant précisément les modalités de surveillance, le rythme et l’attitude à tenir en cas d’anomalie. Ils demandent que les sources soient clairement indiquées, ainsi que les niveaux de preuve et que soit aussi précisé un éventuel manque de preuve ainsi que les études en cours.
Dr Roseline Péluchon
Moschetti I et coll.: Adequacy of reporting monitoring regimens of risk factors for cardiovascular disease in clinical guidelines: systematic review
BMJ 2011;342:d1289