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- mercredi 28. octobre 2015
Fibrillation auriculaire
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- mardi 9. juin 2015
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L'alimentation «light» mise en cause |
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| De nouvelles directives européennes adoptées le 6 juillet 2011 imposent un étiquetage très précis pour tous les produits agro-alimentaires.
Peut-on faire confiance au nombre de calories affichées sur les emballages alimentaires? Pas aveuglément si l'on en croit une étude américaine menée dans quarante fast-foods et restaurants. Outre-Atlantique, où l'obésité atteint désormais un habitant sur trois, les restaurants de certains États comme le Massachusetts affichent la quantité énergétique totale des plats qu'ils proposent, en accord avec le plan national de lutte contre l'obésité. Une initiative intéressante a priori, sous réserve d'une réelle transparence.
Pour la vérifier, des chercheurs de l'université Tufts de Boston ont mesuré le niveau calorique des pizzas, sandwichs, soupes et autres plats servis dans des chaînes de restauration. Leurs résultats, publiés le 19 juillet dans The Journal of the American Medical Association, laissent songeur. En moyenne, le nombre de calories mentionné à l'intention du consommateur ne s'écarte que de seulement 10 calories de la valeur réelle, «ce qui est assez précis» selon les auteurs. Cependant, pour environ 20% des aliments, la teneur énergétique est nettement sous-estimée, d'au moins 100 calories (et jusqu'à 1000) par portion. «Le plus regrettable est que les écarts concernent surtout les menus “basses calories”», souligne l'un des chercheurs.
Cette enquête montre donc qu'une vigilance sera nécessaire lorsque les annonces nutritionnelles deviendront obligatoires en France. Jusqu'ici, elles étaient facultatives sauf en cas d'allégation santé. Mais en vertu de nouvelles directives adoptées le 6 juillet 2011 par le Parlement européen, la valeur énergétique totale ainsi que les quantités de graisses, de graisses saturées, de sucres, de protéines et de sel devront bientôt être clairement visibles. Finis les caractères trop petits et les informations peu claires. Les renseignements devront figurer ensemble «dans le même champ de vision» sur l'emballage des produits alimentaires.
Actuellement, les contrôles de l'étiquetage nutritionnel sont sous la responsabilité du Service commun des laboratoires (fusion des laboratoires de la DGCCRF et de la Direction générale des douanes et des droits indirects) basé à Strasbourg. Les analyses sont effectuées soit lors de prélèvements aléatoires de produits emballés en supermarché, soit dans le cadre d'une enquête systématique. Sont étudiés en particulier les substituts de repas, les «encas» hypocaloriques, les produits hyperprotéinés, et l'alimentation infantile (petits pots, poudre nourrisson). L'étiquetage nutritionnel peut être classé «conforme» ou simplement «à surveiller», mais néanmoins ne pas correspondre aux critères alimentaires annoncés. Quant aux sanctions pour le fabricant, elles vont du simple rappel au contentieux en cas de récidive.
Les nouvelles règles devront s'appliquer dans les trois ans, et deux années supplémentaires sont accordées à l'industrie agroalimentaire pour s'adapter. D'aucuns regrettent déjà que ces obligations concernent le dos et non l'avant des emballages; et que des méthodes plus simples n'aient pas été mises en place: un signalement vert, orange et rouge comme les feux tricolores donnant les niveaux élevé, moyen ou faible, de teneur en sucres et graisses. Reste à savoir quel sera l'impact d'un tel étiquetage sur les habitudes nutritionnelles, et à terme dans la lutte contre l'obésité.
lefigaro.fr |
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