Les autorités sanitaires françaises mettent en garde contre le «MTP kit». Son utilisation pour interrompre une grossesse présente « des risques graves pour la santé ».
L'avertissement est écrit en gros caractères foncés sur un fond rose impossible à rater: «Attention n'achetez pas de pillules abortives sur internet, elles sont souvent fausses et peuvent être dangereuses ». Cette mise en garde qui apparait lorsqu'on cherche à se renseigner sur le RU 486 (la pillule abortive autorisée en France dans le cadre d'un suivi médicalisé) vise les contrefaçons ou les médicaments non autorisés vendus sur la toile et tout particulièrement le «MTP Kit». L'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) a mis en garde lundisur «les risques graves pour la santé» liés à l'utilisation de ce produit «présenté comme un médicament d'interruption volontaire de grossesse».
Ce produit de la société CIPLA limited est «illicite et ne dispose d'aucune autorisation de mise sur le marché» expliquent encore les autorités sanitaires. Composé d'une pillule de mifépristone ( soit le RU 486) qui se prend par voie orale et de quatre pillules de misoprostol qui s'administrent par voie vaginale, le kit «expose la femme qui l'utiliserait à un réel danger: échec de l'avortement, hémorragie, infection grave...» en raison d'une composition inadaptée insiste l'Afssaps. «nous avons fait remonter ce dossier à la cyberpolice et une procédure judiciare est en cours » assure encorent les responsables de l'Afssaps.
Selon l'OMS, les faux médicaments représentent 10% du marché mondial. «Un consommateur européen sur cinq achète régulièrement ses médicaments sur Internet» précise par ailleurs une étude menée par le laboratoire Pfizer. Et en France, 14% des personnes interrogées disent acheter sur Internet des médicaments nécessitant une prescription médicale.
L'Afssaps rappelle qu'un guide sur les interruptions volontaires de grossesse est disponible sur internet à cette adresse . Il donne également des indications aux mineures souhaitant avoir accès à l'IVG dans des conditions d'anonymat et de gratuité. Il existe par ailleurs des pass contraception destinés aux scolaires
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