La progression importante de la maladie d'Alzheimer inquiète à tous les niveaux. C'est une souffrance immense pour les personnes atteintes de cette dégénérescence, pour l'entourage de ces gens, mais il s'agit aussi d'une pathologie extrêmement coûteuse, pour les familles concernées et pour la société dans son ensemble. Il est donc urgent de trouver un traitement.
La recherche contre Alzheimer s'est organisée au niveau européen. Les scientifiques unissent leurs efforts de façon conjointe sur le Vieux Continent. L'initiative existe depuis avril 2010 et a permis de découvrir plusieurs axes de travail. Malheureusement, l'action des chercheurs n'a pas encore permis de fabriquer un médicament curatif. Quatre molécules sont actuellement utilisées en cas d'affection par la maladie, mais leur action se limite aux symptômes et à l'évolution. Il s'agit du donépézil, de la galantamine, de la rivastigmine et de la mémantine.
L'espoir Hippocampe
C'est le donépézil qui suscite le plus d'espoirs. Son emploi est l'objet d'une analyse en France. Elle a été baptisée Hippocampe et se déroule à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris et porte sur 174 patients atteints de troubles cognitifs légers. Les premiers résultats de l'étude montrent un ralentissement de la modification de la taille de l'hippocampe (structure du cerveau), ce qui est un témoin de l'évolution d'Alzheimer.
Les protéines Tau constituent une autre piste d'avancée sérieuse. Leur mauvaise agrégation provoquerait la dégénérescence neuronale, liée à la maladie d'Alzheimer. Des études sont actuellement menées pour expliquer ce phénomène. Beaucoup de scientifiques tirent toutefois la sonnette d'alarme concernant le manque de moyens financiers dont ils disposent. Les recherches pourraient donner des résultats beaucoup plus significatifs si les gouvernements y consacraient davantage d'argent.
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