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- mercredi 28. octobre 2015
Fibrillation auriculaire
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Qualité de l\'air intérieur, ventilation et santé respiratoire chez les résidents âgés vivant en maison médicalisée en Europe.
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Comment se protéger des radiations |
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| Il faut bien comprendre que la radioactivité est un phénomène aussi vieux que l’Univers, naturel et parfaitement toléré par le corps humain… dans des doses normales.
Les doses que peuvent recevoir lors d’accidents sans précédents des techniciens à quelques mètres d’un réacteur éventré, celles que peuvent recevoir des riverains à moins de 20 km et celles que pourraient recevoir ceux d’une ville à plus de 200 km n’ont aucune commune mesure entre elles », explique le professeur Pierre Scalliet, qui dirige le service de radiothérapie oncologique des cliniques Saint-Luc (UCL).
« Imagine-t-on aujourd’hui de réduire une fracture sans s’aider d’une radio ou de s’en passer chez le dentiste ? Mais on le fait uniquement quand cela est justifié, quand le bénéfice attendu est plus élevé que le risque si on ne l’emploie pas. » Invisible, la radioactivité affiche donc deux faces, positive dans de nombreux aspects de la vie, mais aussi terriblement dangereuse si la dose admise est dépassée. Quelles sont les conséquences possibles et comment y faire face ?
Pour les opérateurs de la centrale. Ils sont les plus près du feu nucléaire. Les autorités japonaises n’ont jamais cité de chiffre précis de niveau atteint, mais ont admis un « niveau dangereux pour la santé ». Mercredi, les techniciens ont même dû fuir durant plusieurs heures avant de revenir. « On considère que la limite à ne pas dépasser est 500 milliSiverts de dose cumulée, ce qui peut provoquer nausées, vomissements, altérations d’organes », explique le docteur Patrick Smeesters, conseiller en radioprotection auprès de l’Agence fédérale de contrôle nucléaire. La dose naturelle de radioactivité est de 1 à 2 milliSiverts par an. « Cela ne signifie pas qu’ils sont condamnés s’ils dépassent cette dose afin de sauver des vies en danger. Mais il est clair qu’ils s’exposent à un danger plus élevé, proportionnel à la dose. » A partir d’un Sivert, l’hospitalisation est requise, la moelle osseuse peut être altérée. On peut donner des médicaments stimulateurs de cellules-souches. Si la dose est plus élevée, au-dessus de 8 Siverts, on ne peut éviter le décès. Toutes ces personnes sont exposées à un risque accru de cancer. « L’observation stricte afin de démarrer une thérapie adéquate doit se faire dans la durée, car la hausse de certains cancers n’est
apparue que 40 ans après Hiroshima. »
Pour les riverains. Tous les riverains dans une zone de 20 km ont été évacués. Il n’y a pas d’indication sur les doses reçues avant et pendant cette opération. Dans une zone étendue à 30 km, le confinement a été imposé. « La brique et le béton, peut-être pas certains matériaux plus légers, diminuent l’impact de deux à cinq fois. Mais le confinement perd de son efficacité au bout de 2 jours. Il y a trop de fuites d’air et les gens ont besoin d’eau et de nourriture, on ne peut pas le prolonger trop longtemps. C’est évidemment efficace s’il y a un seul dégagement et que le nuage passe ou est précipité, mais cela perd son efficacité ensuite et il faut passer à l’évacuation », explique Patrick Smeesters. La prise d’iode, si elle est correcte (lire par ailleurs) peut empêcher le risque de cancer de la thyroïde. Mais elle doit se faire juste avant l’arrivée du nuage contaminant et être répétée à dose plus faible si la menace persiste.
A Tokyo. Même si la radioactivité a été mesurée plus élevée de 8.000 fois que la normale, cela a été si bref que cela ne signifie pas actuellement une menace. Ici encore, c’est la dose qui dicte le danger potentiel : ce qui sera rejeté et la météo seront déterminants. Si le vent souffle vers Tokyo, la situation peut s’aggraver.
« La pluie peut lessiver les rejets, mais mieux vaut ne pas se trouver dessous. La menace suivante, c’est l’arrivée des déchets dans la chaîne alimentaire. Les produits manufacturés ne posent pas de problème, mais le césium sera dans la terre d’Ukraine pour 300 ans. Consommer des champignons ou du gibier est toujours facteur de risque accru. Une des aides internationales possibles pour le Japon sera peut-être un pont alimentaire géant. »
LeSoir.Be |
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