L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Vers un test sanguin pour détecter le cancer du poumon
Des chercheurs nord-américains viennent de montrer l’existence de gènes marqueurs dans les globules blancs qui s’attaquent aux tumeurs broncho-pulmonaires. Selon des travaux encore préliminaires, un simple test sanguin, basé sur la signature génétique du cancer dans certains globules blancs, pourrait permettre de détecter des tumeurs malignes du poumon aux tout premiers stades de leur développement. Le tout avec une exactitude sans précédent. Si une telle technique s’avérait efficace, il s’agirait d’un grand progrès pour les malades. En effet, plus les tumeurs broncho-pulmonaires sont détectées et traitées de bonne heure et plus les chances de guérison sont élevées.
Or, aujourd’hui, moins d’un cancer du poumon sur cinq est dépisté à un stade précoce... Certes, il existe un autre type de dépistage par scanner hélicoïdal (encore appelé en rotation continue) mais il est toujours en cours d’évaluation. Cette méthode permet de visualiser des lésions de petite taille dans les poumons mais elle a l’inconvénient de mettre en évidence de nombreux faux positifs (c’est-à-dire des nodules diagnostiqués comme cancéreux alors qu’ils ne le sont pas) qui obligent les patients à subir de très nombreuses explorations plus ou moins invasives pour confirmer le diagnostic.
La nouvelle approche a été présentée le 20 mai dernier par l’équipe du Dr Anil Vachani de l’Université de Pennsylvanie à l’occasion du congrès de l’American Thoracic Society à Toronto (Canada). Au lieu de chercher à dépister des marqueurs chimiques libérés dans le sang par la tumeur, cette spécialiste a découvert que certains gènes présents dans les lymphocytes (les premiers globules blancs à combattre la tumeur) pouvaient indiquer si le cancer était ou non déjà installé. Pour vérifier la fiabilité de cet examen, son équipe a recruté 44 patients atteints d’un cancer du poumon au tout premier stade et un groupe contrôlé de 52 individus indemnes mais comparables en termes d’âge, de sexe, d’ethnie et d’exposition au tabac.
Grâce à des puces à ADN, le Dr Vachani et ses collègues ont pu étudier et comparer les gènes des lymphocytes appartenant aux individus des deux groupes. Ils ont alors constaté qu’une combinaison de 15 gènes pouvait révéler la présence d’un cancer émergent dans 87 % des cas. Alors qu’en comparaison, « un examen par scanner a permis de détecter des nodules chez seulement 20 à 60 % des sujets », a souligné le Dr Anil Vachani ajoutant « le taux élevé de faux positifs nous oblige à faire subir au patient toute une série d’examens plus invasifs comme des biopsies, des examens d’imagerie répétés et finalement le recours à la chirurgie ». La prochaine étape passera par la validation de ce fameux test sur un plus grand nombre de sujets. Et par la vérification qu’une telle signature génétique est bien spécifique d’une atteinte pulmonaire exclusive et non pas d’autres organes.
Particulièrement meurtrier et majoritairement lié au tabagisme, le cancer du poumon est à l’origine de 950 000 nouveaux cas chaque année dans le monde et de 848 000 décès selon les derniers chiffres du Centre international de recherche sur le cancer (Circ). En France, 30 651 cas ont été diagnostiqués en 2005 et 26 624 personnes en ont été victimes. Comme dans la plupart des pays industrialisés, les ravages sont particulièrement préoccupants chez les femmes nées après la Seconde Guerre mondiale, avec une multiplication par quatre du nombre de cas en l’espace de dix ans chez celles qui ont entre 35 et 45 ans.
Source : L'Opinion - Maroc - 31/05/2008 Lire l'article original