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Médecin dialyseur à l’hôpital de Mohammadia (Alger) |
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Sanctionné pour avoir pris en charge un malade
Un médecin dialyseur à l’unité de néphrologie aux Pins Maritimes (Mohammadia) à Alger se dit être victime d’une sanction arbitraire infligée par son directeur.
Selon lui, documents à l’appui, la commission paritaire auprès de laquelle il a été introduit au niveau de la direction de la santé de la wilaya d’Alger à tranché en sa faveur, mais le directeur décide quand même de l’affecter de l’unité de dialyse où il travaillait depuis 25 ans vers la salle de soins Istanbul au siège de l’ESPSP de Bordj El Kiffan à Dergana. La raison de cette sanction ? Le Dr Atmane Ahmed explique : « J’ai sauvé une vie humaine.
J’ai eu cette sanction extrême, nous dit-il, pour avoir pris en charge en urgence un malade durant une de mes gardes au niveau de l’unité avec cinq générateurs inoccupés. Pourtant, un collègue médecin généraliste, président du conseil médical, avait fait la même chose que moi mais aucune suite n’a été engagée par la direction.
Par contre dans mon cas, une multitude de sanctions a été prononcée à mon égard : un avertissement, une suspension de travail de plus de trois mois avec arrêt de mon salaire et la traduction devant la commission de discipline de la direction de la santé de la wilaya d’Alger, qui a statué en ma faveur. » Et de signaler : « Tous mes écrits aux différents responsables de la santé de la direction de Bordj El Kiffan, direction de la santé de la wilaya d’Alger, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière sont restés lettre morte. »
Le Dr Atmane a ainsi décidé de saisir les plus hautes autorités du pays pour que « justice soit faite ». Le compte-rendu de la commission paritaire, qui a examiné le dossier du Dr Atmane le 10 novembre 2008 et dont nous disposons d’une copie, signifie que « les faits retenus contre le mis en cause ne relèvent pas des prérogatives de la commission de discipline et la question peut être tranchée par la direction de la structure en application des textes réglementaires concernant ce cas de figure et en informer le service de la direction de la santé de sa décision ».
La commission paritaire de la direction de la santé n’a donc pas tranché sur le cas du Dr Atmane. Interrogé, le directeur de l’unité de dialyse des Pins Maritimes, le Dr Benchihab, confirme les faits et signale que la décision d’affectation dans la salle de soins a été prise suite à un rapport établi par le médecin-chef de l’unité. « Il a été sanctionné pour un fait que nous jugeons très grave.
Non seulement le malade n’était pas porté sur la liste d’attente des dialysés, donc le Dr Atmane n’a pas respecté l’ordre de priorité, mais en plus, il dialyse ce malade sans lui avoir fait un bilan sanguin au préalable, notamment pour écarter les infections telles que les hépatites B et C et le Vih/ sida. Il a été blâmé et effectivement il a été affecté à la salle de soins, mais pour assurer des consultations en tant que médecin généraliste.
Il s’agit d’une sanction de deuxième degré, décidée conformément aux dispositions réglementaires et la commission paritaire de la direction de la santé de la wilaya d’Alger m’a conféré toute latitude », a-t-il répondu.
el watan
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