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Trois décès par la rage en 2008 |
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Intervenant dans le cadre de la demi-journée organisée par la commune d'Oran et consacrée à la problématique de l'insalubrité, le Dr Belarbi, responsable du service de prévention à la Direction de la santé, de la population et de la réforme hospitalière (DSPRH), en tant que partenaire incontournable, a révélé que durant l'année 2008, 3 personnes sont décédées après avoir contracté la rage.
L'oratrice, qui présentait les mesures prises par sa direction en vue de prendre en charge la question à l'ordre du jour, a mis l'accent sur le phénomène des chiens errants. Selon certaines sources, un chien sur 5 sur un nombre avoisinant les 4.000 est errant, dont plusieurs sont porteurs de la rage. Pour rappel, les services d'urgence ainsi que ceux de l'épidémiologie enregistrent chaque année une moyenne de 600 morsures de chiens concernant essentiellement des enfants en bas âge. Dans ce chapitre, le cas des deux enfants de Hassi Mefsoukh, morts après avoir été mordus par le même chien sans maître, est très illustratif. A ce sujet, le témoignage du président du comité de quartier d'Es-Seddikia est éloquent. Il a déclaré qu'une meute de chiens squatte quotidiennement un espace situé en face d'une école primaire, dont plusieurs élèves ont été attaqués par ces chiens.
«Toutes nos doléances pour faire intervenir les services de la fourrière canine ou une simple autorisation pour les abattre sont restées sans réponse, alors que les enfants de cet établissement courent de réels risques de morsures qui peuvent être fatales», devait encore déclarer M. Abed. Faisant la relation entre la prolifération de ces animaux et les décharges sauvages, le Dr Belarbi a estimé que ces «restaurants grandeur nature» servent de lieu de nourriture pour ces meutes de chiens. Cette question a été également au centre d'un débat dans le cadre des briefings hebdomadaires tenus à la wilaya d'Oran et lors duquel le premier responsable de l'exécutif avait déclaré : «Il faut impérativement venir à bout de ces chiens errants, source de tous les dangers».
Mais comment est-on arrivé à ce stade ? Selon des représentants de comités de cités et de quartiers, cela s'explique par le fait que les services municipaux ont été défaillants pour prévenir ce danger qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes. A l'indisponibilité des produits d'euthanasie couramment utilisés pour l'élimination des chiens, s'ajoute inexplicablement le gel durant plusieurs années des campagnes d'élimination des animaux errants pour des raisons sécuritaires. Nos interlocuteurs étaient unanimes pour considérer que les rares camions affectés à la capture des chiens et la seule fourrière qui existe à Oran ne peuvent plus faire face au danger.
Et quand on sait que le vaccin antirabique à usage humain coûte 6.336 dinars, la meilleure solution est la prévention.
Un vétérinaire interrogé dira : «Il faut accélérer les procédures d'euthanasie des chiens qui présentent un danger pour les personnes». Et de suggérer : «En attendant, les P/APC doivent demander à la police et à la gendarmerie de procéder à des patrouilles sur le terrain avec une vigilance accrue. Ils devront recenser tout manquement à la loi relative aux chiens non déclarés, non tenus en laisse, l'absence de muselière sur la voie publique ou tout comportement agressif». Et de revendiquer : «Les brigades canines doivent recevoir un matériel approprié pour faciliter la capture de ces chiens. Et, au cas par cas, les vétérinaires devront décider, s'il le faut, d'une euthanasie immédiate».
le quotidien d'oran |
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