Syndrome des vibrations fantômes parmi les membres d’une équipe
Publié par medespace le Janvier 06 2011 13:14:28
Rothberg M.B. et al. BMJ ; 2010 ; 341 c6914

http://www.bmj.com/content/341/bmj.c6914.abstract?papetoc

La prévalence et les facteurs de risque de présenter un « syndrome des vibrations fantômes », hallucinations sensorielles que ressentent parfois les utilisateurs de téléavertisseurs ou de téléphones cellulaires alors que leur appareil ne vibre pas, ont été étudiés dans une équipe médicale de 176 personnes (76% des 232 personnes invitées) qui ont répondu à questionnaire ayant comporté 17 questions.

Sur les 169 participants qui ont répondu aux questions, 115 (68% - 95% IC : 61% à 75%) ont rapporté avoir présenté des vibrations fantômes. La plupart (68/112) qui ont eu des vibrations fantômes les ont eu en portant leur appareil quotidiennement depuis 1 mois à 1 an. Quatre facteurs ont été associés de façon indépendante aux vibrations fantômes : le type d’activité professionnelle (résident vs médecin traitant – rapport de prévalence : 1.47 – 95% IC : 1.10 à 1.97), la place de l’appareil sur le corps (poche de poitrine vs ceinture - rapport de prévalence : 1.66 -1.29 à 2.14), le nombre d’heures de portage (par incrément de 6 heures - rapport de prévalence : 1.30 – 1.07 à 1.58) et utilisation plus fréquente en mode vibratoire (par catégorie de fréquence, rapport de prévalence : 1.18 – 1.03 à 1.34).

Sur l’ensemble du groupe qui a rapporté des vibrations fantômes, 43 (39% - 30% à 48%) ont été capables de les arrêter. Les techniques pour arrêter les vibrations fantômes ont inclus la mise hors service du mode vibratoire, le changement de place de l’appareil sur le corps et l’utilisation d’un appareil différent (taux de succès, respectivement, 75% vs 63% vs 50% - p=0.217). Cependant, 39% (30% à 49%) des répondeurs n’ont essayé aucune méthode.

En conclusion, le syndrome des vibrations fantômes est courant parmi les personnes qui se servent d’appareils électroniques.

(Commentaire : c’est toujours moins grave que risquer une tumeur du cerveau...si tant est que risque il y a)

Dr C. Krespine